Selon plusieurs entretiens publiés cette semaine, Nicolas Sarkozy affirme que seule une dissolution de l’Assemblée nationale peut sortir la France de la crise politique actuelle. Dans un entretien au Figaro et dans des reprises médiatiques, il répète que « J’ai eu l’occasion de le dire au président de la République cet été : je suis persuadé qu’il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution », et qualifie la demande de François Bayrou de « suicide politique ». Il rappelle que des élections législatives anticipées pourraient intervenir dans les semaines qui viennent et insiste sur l’idée que l’avenir politique du pays dépend d’un vote de confiance jugé inutile.
Nicolas Sarkozy appelle à une dissolution pour sortir de la crise
Dans ses prises de position, l’ancien président réaffirme que la dissolution est l’« unique solution » selon lui. « J’ai eu l’occasion de le dire au président de la République cet été : je suis persuadé qu’il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution », affirme l’ancien président. Il ajoute que « Il serait curieux d’avoir choisi de dissoudre hier quand rien ne l’exigeait et de s’y refuser aujourd’hui quand la décision s’impose ! » et que « Des élections législatives anticipées vont donc sans doute avoir lieu d’ici quelques semaines. C’est la seule clarification possible », poursuit-il.

Réactions dans Les Républicains et calendrier électoral
Sur le fond, Sarkozy s’adresse aussi à sa famille politique et à ses choix tactiques. « L’initiative de François Bayrou est une forme de suicide politique, et c’est à peu près le contraire de ce qu’il fallait faire », assure-t-il dans un entretien au Figaro, avant le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale. Il commente aussi les méthodes adoptées: « Quelle drôle d’idée que de demander la confiance aux formations politiques avant même de discuter avec elles ! Le chemin raisonnable eût été d’essayer de trouver un compromis sur le budget, puis d’officialiser ce compromis par un vote de confiance », poursuit-il.
La droite est partagée. L’un des dirigeants du parti, Bruno Retailleau, plaide pour un soutien au gouvernement, mais Sarkozy met en garde contre une perception du vote comme un blanc-seing et rappelle qu’« abstention serait une alternative crédible » pour ne pas brouiller le message politique des Républicains. Dans ce contexte, le calendrier politique pourrait être marqué par des échéances qui s’éloignent peu à peu de l’ordre du jour gouvernemental et par l’espoir d’élections législatives anticipées.
Enfin, Sarkozy précise qu’il ne partage pas les appels à la démission du chef de l’État. « Il ne faut pas – et on ne peut pas – mettre sur le même plan un Premier ministre nommé et un président élu par les Français », tranche-t-il, rappelant que le mandat présidentiel doit être respecté jusqu’à son terme. Le paysage politique reste donc en attente de la suite des échanges et d’un éventuel nouveau vote de confiance ou d’un balayage parlementaire par dissolution.