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Nicolas Sarkozy et la visite de Kadhafi : révélations au procès

by Sara
France

Lors du procès concernant les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a livré sa version des événements entourant la visite de Mouammar Kadhafi à Paris. L’ancien président de la République a été interrogé sur les implications diplomatiques de cette rencontre au dixième jour du procès, le 27 janvier 2025.

Les révélations de Nicolas Sarkozy

Interrogé durant « 50 à 60 heures pendant l’instruction » et « 13 ou 14 heures » devant le tribunal, Nicolas Sarkozy affirme avoir encore « beaucoup de précisions et de détails » à partager. Il a précisé que le retour du dictateur libyen sur la scène internationale, notamment à travers la libération des infirmières bulgares, était un élément central de l’accusation.

Chronologie des relations franco-libyennes

Pour soutenir sa défense, l’ex-chef de l’État a présenté une chronologie des relations entre la France et la Libye, évoquant des rencontres et des actions diplomatiques depuis 2002. Il a souligné que le retour de la Libye dans la communauté internationale ne dépendait pas uniquement de son action.

Un engagement pour les infirmières bulgares

Les juges ont questionné Sarkozy sur l’accélération du dossier concernant la libération de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, emprisonnés depuis 1999. L’ancien président a affirmé que sa rencontre avec les familles des infirmières en avril 2007 l’avait profondément marqué et l’avait poussé à s’engager pour leur libération. « Il fallait sortir ces malheureuses de cette situation abominable », a-t-il déclaré.

Les tensions autour de la visite de Kadhafi

Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait que « sans la libération des infirmières, Monsieur Kadhafi ne serait pas venu à Paris ». Il a décrit la visite comme « complexe à gérer », précisant qu’il ne s’agissait pas d’une visite d’État. L’ancien président a exprimé son indignation face aux allégations d’un éventuel pacte de corruption, déclarant que la visite n’était pas celle de « deux compères qui se retrouvent après un accord juteux ».

Une défense axée sur la réalité politique

Au cours de son témoignage, Sarkozy a affirmé qu’il n’avait pas eu de relations avec Kadhafi après cette visite, soulignant qu’il n’y avait eu aucune complicité. Il a également précisé que « avant 2011, personne ne parle d’un quelconque financement de ma campagne », plaidant pour une séparation entre ses décisions politiques et les accusations portées contre lui.

Nicolas Sarkozy arrive au tribunal correctionnel de Paris le 20 janvier 2025. (DANIEL PERRON / AFP)

Catherine Fournier lors du procès.

Nicolas Sarkozy | Mouammar Kadhafi | Financement Libyen | Procès | Politique | France

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