Une tentative de défection spectaculaire : Nord-Coréen nageant accroché à du polystyrène sauvé en Corée du Sud
Dans une opération rare et risquée, un Nord-Coréen a réussi à franchir la frontière maritime entre la Corée du Nord et la Corée du Sud en nageant lors de la nuit du 30 au 31 juillet, accroché à des morceaux de polystyrène, pour rejoindre la rive sud du fleuve Han. La zone où s’est produit cet incident se situe près de l’île de Ganghwa, à moins de 2 kilomètres de la côte nord-coréenne, une région à la fois surveillée et minée par les autorités nord-coréennes, rendant toute tentative de fuite extrêmement périlleuse.
Alertés par des signes du transfuge, les militaires sud-coréens ont rapidement repéré l’individu en détresse au milieu du fleuve. Après l’avoir identifié, il a été lancé un appel à la défection, à l’issue duquel le sauveteur a reçu la réponse affirmative. L’opération de sauvetage, qui a duré près de dix heures dans des conditions météorologiques difficiles, s’est terminée aux alentours de 4 heures du matin le lendemain. Selon le ministère sud-coréen de la Défense, le nord-coréen a confirmé ses intentions de fuir son pays.
Une rareté dans le contexte de tensions entre Pyongyang et Séoul
Les défections directes via la mer entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont exceptionnellement rares, en raison de la forte surveillance, des patrouilles côtières et d’une frontière fortement minée. La majorité des Nord-Coréens cherchant à fuir prennent généralement des itinéraires passant par la Chine ou d’autres pays asiatiques tels que le Laos, la Thaïlande ou la Mongolie, avant d’arriver sur le sol sud-coréen.
Après leur arrivée, ces réfugiés sont souvent retenus par les services de renseignements sud-coréens pour plusieurs semaines. Ces vérifications approfondies visent à confirmer leur identité et à garantir leur sécurité face aux risques de représailles ou de rétorsion de la part de Pyongyang.
Cette opération de nage à la frontière maritime met en lumière l’extrême difficulté qu’éprouvent les Nord-Coréens pour fuir leur pays, tout en illustrant la persistance de ces tentatives malgré la surveillance renforcée.