La Norvège a choisi d acquérir des frégates britanniques Type 26 pour remplacer sa flotte, après une compétition internationale. Le contrat porte sur cinq à six navires et les estimations varient selon les sources: environ 8,5 milliards d euros selon Latribune et plus de 11,5 milliards d euros selon les autorités britanniques qui évoquent 10 milliards de livres. Ce choix reflète un rapprochement stratégique avec le Royaume‑Uni et le calendrier parlementaire norvégien qui doit entériner l accord, les élections prévues le 8 septembre pouvant influencer le calendrier de livraison. Le recours à une offre britannique écarte les propositions françaises de Naval Group sur ce programme et s inscrit dans un contexte de réajustement des partenariats européens de défense.
« Nous venons de conclure un accord de 10 milliards de livres avec la Norvège pour exporter nos frégates Type 26, parmi les meilleures au monde. Cet accord assurera des milliers d emplois au Royaume-Uni, des apprentis aux ingénieurs »
Selon Keir Starmer, sur le réseau X, cet accord marque l affirmation de la place du Royaume‑Uni dans les partenariats maritimes européens. Cette annonce s inscrit dans une dynamique où Londres promeut ses capacités industrielles tout en renforçant son alliance avec la Norvège dans un secteur sensible.
« Ce sont les performances et l étroitesse du partenariat qui ont fondé notre conviction commune que la frégate britannique est la meilleure », a déclaré Jonas Gahr Støre.
Selon Oslo, ce choix illustre la consolidation des liens opérationnels avec le Royaume‑Uni et la volonté norvégienne de disposer d un appareil naval moderne et interoperable au sein de l OTAN. Le contexte régional, notamment les enjeux en mer de Barents et les défis de la sécurité plus vaste, est régulièrement évoqué pour justifier ce repositionnement stratégique.
Le groupe français « prend acte du choix de la Norvège de ne pas avoir sélectionné la FDI pour son futur programme de frégates, à l issue d une compétition intense », a‑t‑il réagi.
Naval Group a réagi en rappelant que la FDI demeure proposée par la France et la Grèce et en soulignant que ce revers ne remet pas en cause les capacités de ses systèmes. Cette épreuve s ajoute à d autres revers récents, notamment l écarter d un appel d offres au Canada concernant douze sous‑marins, une compétition désormais disputée entre TKMS et Hanwha Ocean, selon des sources proches du dossier.
La Norvège, pays membre de l OTAN, entend ainsi renforcer son alliance navale avec le Royaume‑Uni dans un contexte régional tendu. Les livraisons des navires seraient prévues à partir de 2030, selon les explications données lors de la présentation du dossier et relayées par les observateurs européens.
La ratification par le Parlement norvégien demeure nécessaire pour valider l accord, et le calendrier pourrait être influencé par l issue des élections du 8 septembre, selon les analyses politiques du pays.