Home ActualitéNouveaux chiffres sur les violences policières par #Noustoutes

Nouveaux chiffres sur les violences policières par #Noustoutes

by charles
France

Le collectif #Noustoutes publie ce samedi de nouveaux chiffres sur les violences sexuelles et sexistes commises par les forces de l’ordre, issus d’une enquête militante réalisée avec le média Disclose et relayée par Libération. Entre le 24 juin et le 8 octobre 2025, 207 réponses à un court questionnaire de cinq questions furent collectées. Selon #Noustoutes, la majorité des répondants se déclarent victimes et l’enquête insiste sur le caractère systémique des violences policières, « prise de conscience globale ». L’équipe précise toutefois qu’elle n’a pas vocation à constituer un échantillon représentatif, mais à apporter des données complémentaires « pour mieux comprendre et combattre le phénomène systémique des violences policières ».

Des chiffres révélés par le collectif #Noustoutes

Entre le 24 juin et le 8 octobre 2025, 207 réponses à un court questionnaire de cinq questions ont été recueillies sur les violences sexuelles et sexistes attribuées à des gendarmes et des policiers. La majorité des personnes ayant répondu, soit 78,6 %, se déclarent victimes, 9,7 % comme proches de victimes et 11,7 % en tant que témoins. Dans environ neuf témoignages sur dix, l’agresseur est un homme et 48,9 % des auteurs exercent dans la police nationale, 18 % dans la gendarmerie et 15 % dans la police municipale. Dans environ un cas sur cinq, la victime ne connaissait pas cette information ou n’a pas souhaité la divulguer.

Manifestation du collectif Noustoutes dans la rue
Manifestation du collectif #Noustoutes

67 % des témoignages mentionnent des violences sexuelles (agression sexuelle, harcèlement sexuel, exhibition sexuelle ou viol). 42 % des faits surviennent lorsque les victimes viennent chercher de l’aide auprès de la police ou de la gendarmerie (35 % lors du dépôt de plainte ou de main courante et 11 % pour d’autres faits). Environ 6 % des témoignages décrivent des violences dans le cadre professionnel en tant que membre des forces de l’ordre. L’équipe rappelle qu’il s’agit d’une « enquête militante » qui n’a pas « vocation à produire un échantillon représentatif », mais qui cherche à apporter des données complémentaires « pour mieux comprendre et combattre le phénomène systémique des violences policières ».

Cadre et contexte de l’enquête

Le collectif précise que l’étude couvre une période du 24 juin au 8 octobre 2025 et a été réalisée en collaboration avec le média Disclose et relayée par Libération, avec une diffusion par l’AFP sous forme de copie. Le caractère militant et non statistique de l’échantillon est explicitement mentionné pour situer les chiffres dans un cadre informatif et critique, plutôt que représentatif.

Dans ce même cadre, les articles publiés en juin par Disclose et Libération avaient déjà évoqué des chiffres sur des violences sexuelles au sein des forces de l’ordre: plus de 400 personnes, majoritairement des femmes, ayant déclaré avoir été harcelées, agressées ou violées par des membres des forces de l’ordre au cours des douze dernières années, avec des chiffres de cas et de sanctions évoqués par les autorités à l’époque.

Réactions et mesures institutionnelles

Les directions de la police et de la gendarmerie avaient assuré à l’époque agir dès que les cas étaient étayés, faisant état de 18 dossiers de violences sexuelles recensés depuis 2012 côté police et de 223 sanctions disciplinaires prononcées ces trois dernières années côté gendarmerie.

Par ailleurs, le procureur de Bobigny, Éric Maté, a annoncé dans un entretien relayé par RTL Matin Week-end des mesures visant à limiter les risques d’agression sexuelle dans le dépôt: « La nuit, en activité réduite avec une brigade à hauteur de six personnes, il y aura systématiquement au moins un fonctionnaire féminin destiné à répondre aux demandes, notamment des personnes de sexe féminin qui peuvent être présentes la nuit », a-t-il déclaré, tout en évoquant des efforts de rénovation et l’équipement de caméras-piéton lors d’interventions en cellule selon les informations relayées par RTL.

You may also like

Leave a Comment