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Des combats à la frontière Afghanistan-Pakistan se poursuivent, faisant des morts civils et de nombreuses blessés selon les bilans fournis par les autorités. À Spin Boldak, des tirs et des mortiers ont été signalés sur plusieurs jours et le calme est revenu après des échanges d’artillerie et des pertes des deux côtés. Kaboul et Islamabad se rejettent mutuellement la responsabilité.
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À Spin Boldak, des bilans fluctuants
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Selon Ali Mohammad Haqmal, porte-parole du département Information de Spin Boldak, quinze civils ont été tués, et plus de 80 femmes et enfants blessés. Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, affirme de son côté que douze civils ont été tués et plus de 100 blessés, sans mentionner de victimes parmi les forces de sécurité.
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Le calme est revenu après que des soldats pakistanais ont été tués et des armes saisies, selon Zabihullah Mujahid. Le Pakistan n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat, mais des sources de sécurité locales auraient dit avoir visé des positions afghanes depuis le district de Kourram, plus au nord.
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En représailles, le gouvernement taliban a lancé samedi une offensive à la frontière, à laquelle Islamabad a promis une « réponse musclée ».
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Réactions et positions des autorités
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Du côté pakistanais, le ministre de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a déclaré au Parlement que les multiples tentatives pour convaincre les talibans afghans de cesser de soutenir le TTP avaient échoué.
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Du côté afghan, le porte-parole du gouvernement a de nouveau nié toute responsabilité des forces afghanes dans des attaques transfrontalières et a rappelé que Kaboul nie « abriter » des groupes terroristes, en faisant valoir que les accusations viennent des autorités pakistanaises.
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Enjeux régionaux et perspectives
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Les violences à la frontière renforcent la fragilité sécuritaire dans la région: Pakistan et Afghanistan s’accusent mutuellement d’abriter des groupes militants, notamment des factions talibanes et le TTP visé par Islamabad. Kaboul dément tout soutien à ces groupes et affirme travailler à la stabilité frontalière, tandis que le Pakistan affirme répondre à des attaques transfrontalières. Le contexte demeure volatile et les autorités appellent au calme sans annoncer de cessez-le-feu immédiat.