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Le gouvernement a annoncé de nouveaux pouvoirs pour la police afin de lutter contre le comportement antisocial, permettant aux agents de sanctionner plus sévèrement les contrevenants. Ces mesures visent à protéger les communautés locales et à renforcer l’ordre public.
Des sanctions plus strictes pour les contrevenants
Les hooligans qui perturbent les communautés locales pourraient faire face à des peines de prison allant jusqu’à deux ans. En Angleterre et au pays de Galles, la police et les conseils locaux pourront demander de nouveaux « ordres de respect » qui interdiront aux délinquants persistants d’accéder aux centres-villes ou de consommer de l’alcool dans des lieux publics tels que les rues commerçantes et les parcs.
Le non-respect de ces ordres sera considéré comme une infraction criminelle, entraînant des peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans, ainsi que des amendes illimitées ou des travaux d’intérêt général non rémunérés.
Des préoccupations concernant l’utilisation des nouveaux pouvoirs
Cependant, les défenseurs des libertés civiles s’inquiètent d’un éventuel abus de pouvoir par la police, craignant que ces nouvelles mesures ne criminalisent encore davantage les personnes sans abri. Le ministère de l’Intérieur a également précisé que la police disposerait de pouvoirs renforcés pour faire face aux « fléaux » des motos tout-terrain dans les parcs publics et des trottinettes électriques dangereuses sur les trottoirs.
Selon ces nouvelles directives, les agents n’auront plus besoin de donner un avertissement avant de saisir les véhicules impliqués dans un comportement antisocial.
Une réponse moderne aux comportements antisociaux
Les ordres de respect, promis dans le manifeste électoral du parti travailliste, seront intégrés dans un prochain projet de loi sur la criminalité et la police. Ils remplaceront partiellement les pouvoirs d’injonction civile existants, offrant une « gamme plus large de sanctions » pour traiter les violations.
Les contrevenants pourraient également être contraints de suivre des services de traitement de la toxicomanie ou de l’alcool, ou des cours de gestion de la colère, afin de traiter la cause de leur comportement.
Réactions politiques et sociales
La secrétaire d’État à l’Intérieur, Yvette Cooper, a déclaré que ces ordres constituaient « effectivement une version modernisée » des ordres de comportement antisocial (Asbo) qui avaient été introduits dans les années 1990. Elle a précisé que les nouvelles mesures permettraient aux policiers d’arrêter les délinquants persistants.
Les ordres de respect ne s’appliqueront pas aux enfants, car « cela n’avait pas fonctionné » par le passé. Les Asbos avaient été abandonnés en Angleterre et au pays de Galles par le gouvernement conservateur-libéral, qui les avait jugés trop bureaucratiques.
Engagement du gouvernement et préoccupations
Cooper a été interrogée sur la capacité des forces de l’ordre à gérer efficacement le comportement antisocial, alors que plus d’un million d’incidents avaient été enregistrés l’année dernière. Elle a indiqué que le gouvernement prévoyait de recruter 13 000 agents de police de proximité et de soutien communautaire pour cibler « les délinquants les plus prolifiques ».
Le leader des libéraux-démocrates, Sir Ed Davey, a exprimé des doutes sur l’efficacité de ces mesures, soulignant la nécessité d’un plus grand nombre d’agents de police communautaire pour prévenir le comportement antisocial dès le départ.
Critiques des nouvelles mesures
Akiko Hart, directrice du groupe de campagne Liberty, a qualifié les nouveaux ordres de respect de « totalement inutiles » et « quasi identiques » aux pouvoirs existants. Elle a souligné que cette expansion des pouvoirs de la police était préoccupante, en particulier en raison des abus constatés dans le passé, notamment à l’encontre des personnes sans abri.
Elle a ajouté : « Il est important que les communautés se sentent en sécurité, mais entraîner davantage de personnes dans le système de justice pénale n’est pas la solution. »