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L’Ukraine a de nouveau été la cible d’une attaque russe à Kyiv dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août, une offensive qualifiée de «massive» par les autorités ukrainiennes qui font état d’un lourd bilan humain et matériel.
Attaque russe Kyiv : bilan humain et dommages dans la nuit du 27 au 28 août
Selon le bilan provisoire communiqué par les autorités ukrainiennes, l’attaque a fait au moins 10 morts et 38 blessés. Le précédent décompte faisait état de 8 morts et de dizaines de blessés. À Kyiv, plusieurs immeubles résidentiels ont été endommagés ; l’un d’eux, un bâtiment de cinq étages, s’est effondré, piégeant des habitants sous les décombres.
Les dégâts touchent aussi des infrastructures civiles : une école maternelle a subi des avaries, des dizaines de voitures ont été détruites et un centre commercial du centre‑ville a été touché. Les secours ont dû intervenir pour dégager des personnes coincées et évaluer l’état des bâtiments affectés.
Tirs revendiqués : le nombre d’engins engagés selon l’armée ukrainienne
Dans un communiqué, l’armée de l’air ukrainienne a précisé que les forces russes avaient tiré 598 drones de combat et leurres, ainsi que 31 missiles balistiques et de croisière. Parmi ces engins, l’armée ukrainienne affirme que 563 drones et 26 missiles ont été abattus ou brouillés.
De son côté, l’armée russe a affirmé avoir intercepté 102 drones ukrainiens lors d’opérations récentes. Ces chiffres contrastés s’inscrivent dans un contexte d’escalade des frappes aériennes qui font peser un risque élevé sur les zones urbaines et les infrastructures civiles.
Réactions officielles et position de Kyiv sur les négociations
Sur les réseaux sociaux, le président Volodymyr Zelensky a dénoncé la stratégie de Moscou : «La Russie préfère les [missiles] balistiques plutôt que la table des négociations. Elle préfère continuer à tuer plutôt que de mettre fin à la guerre». Il a ajouté voir «des signaux très négatifs et arrogants de la part de Moscou concernant les négociations» de paix.
«faire pression» pour «forcer la Russie à prendre des mesures concrètes»
Zelensky a appelé à «faire pression» pour «forcer la Russie à prendre des mesures concrètes» et annoncé que des membres de son équipe rencontreraient vendredi à New York des représentants de l’administration de Donald Trump.
Le Kremlin s’est dit «défavorable» mercredi à un éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine dans le cadre d’un potentiel accord de paix, tandis que Kyiv réclame des garanties de sécurité des Occidentaux avant toute conclusion d’un accord.
Diplomatie et antécédents : sommets et attaques récentes
Les efforts diplomatiques menés par Donald Trump pour tenter de mettre fin au conflit ont récemment conduit à une rencontre entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine en Alaska le 15 août, puis à une visite à Washington de Volodymyr Zelensky accompagné d’alliés européens. Après ces échanges, Donald Trump a déclaré vouloir préparer une rencontre directe entre les présidents russe et ukrainien ; depuis, Moscou et Kyiv se rejettent la responsabilité d’un blocage des négociations.
Fin juillet, des bombardements russes avaient déjà fait plus de 30 morts à Kyiv, dont cinq enfants, constituant l’une des attaques les plus meurtrières dans la capitale depuis l’invasion à grande échelle lancée en 2022. Ces frappes récentes, ainsi que des attaques visant des raffineries, ont également eu des effets sur les marchés de l’énergie en provoquant une hausse des prix du carburant.
Sur le fond, la Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique — des conditions que Kyiv juge inacceptables.
Mise à jour : à 9 heures, avec l’ajout du nouveau bilan des victimes et le nombre d’engins tirés par la Russie selon l’armée ukrainienne.