Table of Contents
La construction d’une nouvelle maison d’asile à Winkel, dans le canton de Zurich, a été confirmée comme légale par le tribunal administratif cantonal, malgré une opposition locale. Ce projet suscite néanmoins des critiques vives de la part d’un riverain qui dénonçait son impact sur le voisinage.
Un nouveau logement pour réfugiés à Winkel
La commune de Winkel, située sur la Seebnerstrasse, avait déjà aménagé deux bâtiments pour accueillir des personnes en quête d’asile. Récemment, un troisième immeuble a été construit, offrant 22 places supplémentaires. Actuellement, 18 réfugiés y résident, représentant environ 20 % de la capacité totale de logements mise à disposition par la commune dans ce secteur.
Ce nouveau bâtiment, opérationnel depuis mars 2024, se trouve à proximité immédiate d’une gare routière postale mais aussi de quartiers résidentiels. Cette localisation a provoqué une contestation judiciaire en août 2023 de la part d’un habitant, qui considérait la construction contraire aux attentes et au bien-être des riverains.
Une contestation motivée par des préoccupations de voisinage
Le recours a principalement été fondé sur l’argument que le projet allait à l’encontre de la volonté des habitants du quartier. Selon le jugement, il s’agirait d’« une nuisance absolue » que la population déjà installée ne pourrait supporter. De plus, l’opposant expliquait que la proximité d’une maison d’asile avec des zones d’habitation existantes créait historiquement une « menace de conflit considérable ».
Il était suggéré de reconsidérer l’emplacement en choisissant un autre site, afin de minimiser les tensions et préserver la qualité de vie des résidents.
Respect des règles d’urbanisme et décision du tribunal
Le tribunal administratif cantonal, comme le tribunal spécial de recours en matière de construction avant lui, a rejeté ces arguments. Il rappelle que tant que le projet respecte toutes les dispositions légales en vigueur, la délivrance du permis de construire est justifiée.
Dans ce cas précis, la construction dans une zone résidentielle est conforme aux règles d’urbanisme établies par la jurisprudence. Par ailleurs, la plainte concernant le non-respect des distances minimales à la voie publique a été jugée irrecevable, car déposée tardivement, et infondée sur le fond puisque aucune norme n’a été enfreinte.
Déroulement et coût du projet
Malgré la procédure judiciaire en cours, la commune a pu entamer les travaux, la suspension du permis ayant été levée. Le verdict final est devenu définitif, avec une amende de plus de 2 400 euros infligée au plaignant pour les frais de justice.
La nouvelle maison d’asile a représenté un investissement d’environ 820 000 euros pour la municipalité, renforçant ainsi la capacité d’accueil des réfugiés dans la région.