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Novasco : reprise partielle ou liquidation, 760 emplois en jeu

par charles
France

Novasco, acteur historique des aciers spéciaux, est entré dans un nouveau chapitre de son redressement judiciaire avec une décision cruciale attendue ce mercredi. Le premier groupe candidat propose de reprendre les sites de Saint-Étienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Leffrinkoucke près de Dunkerque (Nord). Le principal site, l’aciérie électrique d’Hagondange (Moselle), pourrait l’être aussi mais au prix de licenciements massifs : seuls 75 emplois seraient sauvés, sur les 450 actuels. Le consortium autour de Métal Blanc, en revanche, n’a proposé de reprendre que le site des Dunes, à Leffrinkoucke. L’offre du consortium « a pu être sensiblement améliorée » et le groupement d’investisseurs travaille avec « une motivation, une envie sans faille en espérant un dénouement favorable », a indiqué mardi Bruno Guillen, directeur de la communication de Métal Blanc.

Vue générale d’un site industriel en Moselle
Site Hagondange et Leffrinkoucke, au cœur du dossier Novasco.

Novasco : reprise partielle et risques de liquidation

Le dossier oppose deux scénarios pour l’avenir du groupe : la reprise partielle par certains sites ou, à défaut, la liquidation de l’entreprise. Les sites concernés incluent Saint-Étienne, Custines et Leffrinkoucke, alors que Hagondange pourrait être inclus mais au prix d’un important plan de licenciements. Seuls 75 emplois seraient sauvés, sur les 450 actuels. Le site Hagondange est l’enjeu central pour les 760 salariés concernés. Le consortium autour de Métal Blanc n’a, lui, proposé de reprendre que le site des Dunes, à Leffrinkoucke, et l’offre « a pu être sensiblement améliorée » selon les propos de Bruno Guillen, directeur de la communication de Métal Blanc, qui parle d’« une motivation, une envie sans faille en espérant un dénouement favorable ».

Des représentants du personnel de Novasco doivent être reçus par le ministre de l’Industrie en fin de semaine, ont aussi annoncé les élus lors d’une assemblée générale lundi à Hagondange. « Ça va être difficile », a répété le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, dimanche. Il est même allé jusqu’à former le vœu de « redonner un avenir » à « ce site », semblant parler de l’usine d’Hagondange, dont il espère qu’elle « ne ferme pas et ne soit pas une friche ». Les salariés d’Hagondange, qui pourront venir à Strasbourg mercredi dans des bus affrétés par les syndicats et ont prévu un rassemblement devant le palais de justice, ont aussi décidé d’actions de blocage jeudi et vendredi, pour réclamer des conditions améliorées de départ. « Non-sens écologique et stratégique » , ont-ils ajouté, selon des représentants présents à l’assemblée.

Des représentants du personnel ont également souligné le besoin d’un financement clair et vérifiable: « en mesure d’apporter les preuves concrètes de leur financement », selon Yann Amadoro, délégué CGT à Hagondange. « Dans tous les cas, nous allons vers une catastrophe sociale majeure, en particulier pour Hagondange : 450 salariés, 450 familles, un territoire », s’inquiète l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) dans un communiqué.

Réactions et échéances: le rôle de l’État et les perspectives

Le ministre a évoqué les incertitudes et les efforts à mettre en œuvre pour préserver une activité industrielle locale. Sébastien Martin a déclaré: « Ça va être difficile, je préfère le dire tout de suite, ça va être difficile ». Il a aussi exprimé l’espoir de « redonner un avenir » à ce site, tout en rappelant les enjeux pour Hagondange et ses 450 salariés. Par ailleurs, les salariés d’Hagondange prévoient de se rendre à Strasbourg mercredi dans des bus affrétés par les syndicats et ont programmé un rassemblement devant le palais de justice.

Sur le plan financier, des éléments historiques viennent nourrir les débats: le dossier rappelle que Novasco avait été repris en 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait promis d’y injecter 90 millions d’euros, tandis que l’État verserait 85 millions. Si l’État a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.

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