Laurent Nuñez revendique une « rupture dans la forme » avec Bruno Retailleau. Invité de l’émission Questions politiques France Inter, franceinfo et Le Monde, le nouveau ministre de l’Intérieur a déclaré le dimanche 19 octobre 2025 : « Une rupture dans la forme ? Oui, certainement. Je n’aurai pas de mots blessants. Je ne vise pas à diviser la société. » Il a ajouté : « Il y a des mots que je n’utiliserai pas », a-t-il insisté, « Quand vous convoquez le débat sur l’assimilation… je ne le ferai jamais. L’assimilation, c’est certes un mot qui existe dans le Code civil, mais vous renvoyez forcément ça au débat “intégration versus assimilation”. Moi, je crois à l’intégration. On s’intègre parce qu’on respecte les règles des valeurs républicaines », a-t-il expliqué. « Je n’utiliserai pas le ministère de l’Intérieur comme une tribune politique ». Le ministre a néanmoins prévenu qu’il serait « intraitable avec ceux qui ne respectent pas les valeurs » de la République. « Il n’y a pas de rupture sur le fond », a-t-il dit, « on va poursuivre la politique qui a été menée par Bruno Retailleau et avant lui par Gérald Darmanin et avant lui par Christophe Castaner », dont Laurent Nuñez avait été le secrétaire d’État entre octobre 2018 et juillet 2020. « Je suis très politique, mais j’ai un couloir de nage, il est important, et je n’utiliserai pas le ministère de l’Intérieur comme une tribune politique », a encore prévenu le ministre de l’Intérieur. « Contrairement à Bruno Retailleau ? », l’interroge-t-on en plateau. « Ce n’est pas ce que je suis en train de vous dire », répond Laurent Nuñez. « Mais quand je m’adresse à des fonctionnaires ou aux fonctionnaires que je dirige, je ne fais pas un discours politique. Ce n’est pas un programme politique. Je suis un homme d’action, je serai jugé sur les actions. »

Laurent Nuñez affirme une rupture dans la forme avec Bruno Retailleau
Dans les résumés des interviews, Nuñez est présenté comme voulant déposer un style politique plus « actionnel » et moins politisé. Il répète que « Une rupture dans la forme ? Oui, certainement. » et insiste sur le fait que le fond demeure inchangé, tandis que la communication et le ton seraient réinventés pour le ministère de l’Intérieur. Il réaffirme aussi ne pas considérer son rôle comme une tribune et assure qu’il sera « intraitable avec ceux qui ne respectent pas les valeurs » de la République, tout en rappelant le fil rouge de la continuité avec Bruno Retailleau et les prédécesseurs.
Plusieurs paraphrames de l’entretien mettent en avant l’idée que Nuñez ne vise pas à modifier les principes du quinquennat, mais à en changer le style, notamment pour éviter tout discours politique adressé aux agents et aux administrations. Cette précision survient à la lumière de son expérience passée auprès de Gérald Darmanin et Christophe Castaner, lorsque Nuñez occupait des postes au sein du ministère et de la sécurité.
Une approche centrée sur l’intégration et les valeurs républicaines
Le propos central du nouveau ministre porte sur l’intégration plutôt que sur l’assimilation, même s’il reconnaît que « l’assimilation, c’est certes un mot qui existe dans le Code civil ». Selon lui, le débat doit être articulé autour de l’intégration et du respect des règles des valeurs républicaines, afin d’éviter une polarisation accrue. Il affirme croire à l’intégration et à la contribution des citoyens au cadre républicain lorsqu’ils adhèrent aux règles communes. Enfin, Nuñez rappelle que son rôle s’inscrit dans l’action et que les décisions devront se mesurer à l’efficacité des résultats, pas seulement à la rhétorique politique, tout en réitérant qu’il sera « intraitable avec ceux qui ne respectent pas les valeurs ».
