Home ActualitéOuattara réélu en Côte d’Ivoire: chiffres officiels et tensions

Ouattara réélu en Côte d’Ivoire: chiffres officiels et tensions

by charles
Côte d’Ivoire

Les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire confirment la réélection d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, avec 89,77 % des voix et une participation estimée à 50,10 %. Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs courant novembre. Le scrutin a globalement eu lieu dans le calme, mais des heurts ont été signalés dans le sud et l’ouest du pays et des tensions demeurent autour de la légitimité du processus.

Portrait d’un leader ivoirien lors de l’élection présidentielle
Photo associée à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

Ouattara réélu pour un 4e mandat: chiffres et cadre institutionnel

Selon les chiffres provisoires de la CEI, Ouattara obtient 89,77 % des voix et la participation est estimée à 50,10 %. Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs courant novembre. Le scrutin, organisé sans incident majeur dans la majeure partie du territoire, a toutefois été marqué par des heurts dans le sud et l’ouest et par des tensions autour de la légitimité du processus, selon le président de la CEI.

Le scrutin était privé des deux principales figures de l’opposition, Tidjane Thiam et l’ancien président Laurent Gbagbo, tous deux écartés et radiés des listes électorales, ce qui a limité les oppositions officielles sur le terrain, selon les informations fournies par les autorités.

Plus largement, la sécurité a été renforcée: près de 44 000 agents des forces de l’ordre étaient déployés pour sécuriser le scrutin et les autorités avaient interdit les manifestations du Front commun en amont du vote, afin de contenir les troubles.

Réactions, tensions et perspectives post‑électorales

L’opposition affirme que le scrutin ne reflète pas la volonté populaire et réclame de nouvelles élections, dénonçant notamment une conduite électorale sous pression et un manque de légitimité démocratique. « Selon le Front commun, une communauté internationale restée silencieuse et un régime qui a érigé la répression et la peur (…) en stratégie électorale » a été reproché par ses militants, selon les rapports publiés après le vote.

Le processus électoral a aussi été endeuillé par des violences: le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a recensé six morts pendant la campagne et dix morts au total depuis mi-octobre, dont quatre le jour du scrutin, selon des sources sécuritaires et gouvernementales (sept selon l’opposition). Ces chiffres évoquent des tensions persistantes dans un paysage politique encore polarisé.

Sur le plan politique, des attaques et des violences ont été rapportées à travers le pays, et le phénomène rappelle les épisodes violents qui ont marqué les scrutins précédents en 2010 et 2020. L’élection se tient désormais dans l’attente de la proclamation officielle des résultats définitifs et des réactions autour d’un futur cadre politique.

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