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Donald Trump a suggéré un lien entre l’autisme et le paracétamol pris pendant la grossesse, une assertion rapidement contestée par les autorités sanitaires et par plusieurs études. Les discussions publiques sur ce sujet s’inscrivent dans un contexte où les recommandations médicales privilégient la prudence et l’information fondée sur des preuves solides. Cet article rassemble les éléments clés des déclarations, des réponses officielles et des résultats d’études récents afin d’exposer ce que l’on sait vraiment sur le paracétamol et la grossesse et comment les professionnels conseillent d’agir en pratique.
OMS et ACog face aux affirmations de Trump
Les réactions officielles à ces affirmations se sont multipliées. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « Certaines études d’observation ont suggéré une possible association entre l’exposition prénatale au paracétamol et l’autisme, mais les preuves restent incohérentes ». Cette prudence cadre les débats et souligne le fait que les conclusions ne sont pas établies de manière définitive. En parallèle, l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) a réagi en insistant sur le fait que l’annonce de la Santé et des Services sociaux n’est pas étayée par l’ensemble des preuves et qu’elle simplifie des causes complexes des troubles neurologiques chez les enfants ».

Trump a aussi été décrit comme ayant présenté ses affirmations comme fondées sur son ressenti personnel, un point évoqué par The Washington Post et The New York Times dans leurs résumés des déclarations publiques. L’ACOG a rappelé que les conclusions ne reposent pas sur des preuves établies et qu’il faut distinguer les positions politiques des données scientifiques.
Études et consensus scientifique (2024–2025)
Dans le domaine des données médicales, une étude réalisée en Suède et publiée en 2024 dans la revue JAMA analyse 2,5 millions d’enfants et conclut qu’il n’existe aucun lien entre la prise de paracétamol par la mère et le risque d’autisme, de TDAH ou de déficience intellectuelle. « Avec 2,5 millions d’enfants analysés, elle montre qu’il n’y a aucun lien entre prise de paracétamol par la mère et risque d’autisme, de TDAH et de déficience intellectuelle », résume la synthèse des résultats citée par les sources.
En 2025, un travail compilant les résultats d’une quarantaine d’études et publié dans Environmental Health défendait la possibilité d’un lien éventuel, mais les chercheurs soulignent que les méthodes employées et la variabilité des populations rendent les conclusions difficiles à interpréter. Les autorités sanitaires insistent sur le fait que ces pistes ouvrent des voies de recherche, sans établir une causalité certaine.

Conseils médicaux et bonnes pratiques
Sur le plan pratique, l’OMS rappelle que « certaines études d’observation ont suggéré une possible association… mais les preuves restent incohérentes », soulignant l’importance de ne pas surinterpréter les résultats. L’Agence européenne des médicaments (EMA) rappelle quant à elle que « le paracétamol peut être pris pendant la grossesse » mais « il faut l’utiliser à la dose la plus faible qui reste efficace, le moins longtemps et le moins fréquemment possible ». Dans ce cadre, les autorités associées soulignent que le paracétamol demeure, de loin, l’antidouleur le plus sûr pour les femmes enceintes par rapport à l’aspirine ou l’ibuprofène, qui présentent des risques plus élevés en fin de grossesse.
Dans ce contexte, les responsables sanitaires et les chercheurs appellent à la prudence et à l’évaluation rigoureuse des données lorsque l’on évoque des liens entre médicaments et troubles du neurodéveloppement. Le consensus actuel privilégie l’information fondée sur des preuves et le recours au paracétamol à dose minimale, tout en informant les patients sur les risques potentiels liés au surdosage et à l’utilisation prolongée.