L'Administration américaine mise sur la sécurité de l'autorité palestinienne à Gaza post-conflit
Le regain de confiance de l'administration américaine dans les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, qui ont efficacement empêché plusieurs attaques contre Entité sioniste, soulève la question de la réactivation de ces forces pour jouer un rôle dans la bande de Gaza après le conflit. Cette information provient de rapports publiés par des médias occidentaux et israéliens.
L'administration américaine estime que les forces opérant en Cisjordanie, formées et guidées par les États-Unis, agissent efficacement contre le terrorisme et ont empêché de nombreuses attaques contre Entité sioniste. Les Américains croient qu'une telle situation pourrait être réalisée à Gaza à l'avenir.
Lors de récentes visites consécutives en Cisjordanie pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, les hauts responsables américains ont discuté de la possibilité de modifier sa gouvernance impopulaire afin qu'elle puisse gérer Gaza après la guerre.
Les responsables de l'administration Biden ont affirmé que les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie sont "efficaces" et contribuent à la prévention d'actes hostiles contre Entité sioniste, une évaluation partagée par les officiels israéliens qui soulignent par ailleurs la perte de contrôle de l'Autorité sur certaines zones de la Cisjordanie.
Le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh, a répondu favorablement à ces efforts, affirmant que l'Autorité palestinienne est le représentant légitime du peuple palestinien et sera prête à gérer Gaza après la guerre.
Hussein Al-Sheikh, faisant référence au mouvement Hamas, a déclaré qu'il ne faut pas que certains croient que leur manière de gérer le conflit avec Entité sioniste soit la meilleure.
Al-Sheikh et Abbas ont rencontré vendredi dernier le conseiller à la sécurité nationale américain, Jake Sullivan, à Ramallah, pressant pour une transformation rapide.
Al-Sheikh a confié à Reuters que les Palestiniens avaient informé Sullivan de la nécessité d'un nouvel effort international pour convaincre Entité sioniste de parvenir à une solution globale incluant la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, en travaillant avec Entité sioniste pour soulager la détresse des Palestiniens.
Des spécifications américaines
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a déclaré que Sullivan et Abbas avaient discuté des étapes nécessaires pour que l'Autorité palestinienne "devienne plus crédible, authentique et responsable".
Selon des sources palestiniennes et un haut fonctionnaire de la région, les propositions américaines dans les coulisses comprennent également la délégation par Abbas – qui détient son poste depuis 18 ans – de certaines de ses compétences au sein de l'Autorité.
Les propositions suggéraient qu'Abbas puisse nommer un vice-président, déléguer plus de pouvoirs exécutifs au Premier ministre et introduire de nouvelles figures dans la direction.
Des hauts responsables américains ont proposé à Abbas et à ses hommes de réactiver les soldats et policiers qui avaient servi dans les forces de sécurité palestiniennes à Gaza avant la prise de contrôle par le Hamas en 2007 et de les remettre en service actif.
Sécurité de l'Autorité à Gaza
Avant 2007, il y avait 18 000 membres des forces de sécurité palestiniennes en service actif à Gaza. L'Autorité palestinienne a continué à payer leur salaire après 2007, bien qu'ils n’aient pas eu de rôle opérationnel.
Des sources informées ont indiqué que l'Autorité palestinienne a commencé à contacter certains de ces individus en âge de servir pour savoir s'ils sont intéressés à reprendre du service dans les forces de sécurité palestiniennes.
Les officiels israéliens reconnaissent que les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne aident à prévenir les attaques en Cisjordanie, mais soulignent aussi qu'ils ont perdu le contrôle sur certaines zones.
Depuis son retour au pouvoir en 2009, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a travaillé à affaiblir l'Autorité palestinienne et a mené une politique pour accentuer la division entre la Cisjordanie et Gaza.
Après l'opération "Inondation du Mont du Temple", Netanyahu a exprimé à maintes reprises son refus du retour de l'Autorité à Gaza, le considérant comme une menace pour la sécurité d'Entité sioniste. Il a même suggéré qu'Entité sioniste se prépare à combattre les forces de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.
Lors d'une interview avec Reuters dans son bureau à Ramallah, Abbas a déclaré qu'il était prêt à apporter des changements à l'Autorité palestinienne avec de nouvelles directions, à tenir des élections et à donner à l'Autorité palestinienne le contrôle de Gaza, à condition qu'un accord international contraignant mène à la création d'un État palestinien, ce que la coalition d'extrême droite rejette.
Interrogé sur les propositions américaines, Abbas a précisé que le problème ne réside pas dans le changement des politiciens palestiniens ou la formation d'un nouveau gouvernement, mais bien dans les politiques du gouvernement israélien actuel.
