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La pédocriminalité en ligne est en pleine expansion en France, alimentée par des technologies de plus en plus sophistiquées. Des pratiques telles que le grooming, la sextorsion et l’utilisation de l’intelligence artificielle mettent en danger des enfants de plus en plus jeunes, avertit Véronique Béchu, ancienne cheffe de l’office des mineurs et actuelle directrice de l’observatoire de l’association e-enfance.
Les nouvelles menaces de la pédocriminalité
Les récents scandales, tels que l’affaire Cottineau, illustrent de manière tragique l’ampleur du phénomène. Cet assistant familial de la région nantaise est accusé d’avoir orchestré des viols filmés de jeunes enfants, révélant ainsi des vérités alarmantes. Les enquêteurs spécialisés soulignent que les images de « pédopornographie » qui circulent sur Internet ne sont pas uniquement des preuves des déviances de ceux qui les visionnent, mais aussi des témoignages horrifiants des abus subis par de véritables victimes.
Un vocabulaire à repenser
Véronique Béchu dénonce également la terminologie employée pour qualifier ces actes. Le terme « pédopornographie », qui figure toujours dans le Code pénal, lui semble inapproprié car il banalise l’exploitation sexuelle d’enfants non consentants. Elle insiste sur la nécessité d’utiliser un langage qui reflète la gravité de ces abus : « Ce sont des contenus pédocriminels, il faut dire les choses », affirme-t-elle.
Un combat pour la sensibilisation
À la tête de l’Observatoire des violences numériques, récemment créé par l’association e-enfance, Béchu s’engage à sensibiliser le public et à promouvoir des actions concrètes pour protéger les enfants. La vigilance est primordiale face à ces dangers croissants, d’autant plus que les réseaux sociaux deviennent des terrains de chasse pour les prédateurs.