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Plusieurs arrêtés et décisions encadrent l’exploitation du Perrier sur le site de Vergèze (Gard) après des épisodes de contamination et des accusations de traitements non conformes. Nestlé Waters affirme pouvoir continuer à produire l’eau minérale naturelle sous l’appellation Perrier, mais uniquement sur deux forages et sous contrôle renforcé. Le contexte est nourri par des avis d’autorités sanitaires et des associations de consommateurs, ainsi que par des recours déjà engagés en justice. L’affaire questionne l’équilibre entre sécurité sanitaire, ressource hydrique locale et activité économique.
Perrier et l’eau minérale naturelle sous surveillance à Vergèze
Selon les arrêtés publiés fin décembre 2025, Nestlé Waters est autorisée à exploiter deux forages sur le site gardois après traitement et renforcement au gaz carbonique de l’eau minérale naturelle source Perrier, issue du mélange des captages Romaine VI et Romaine VII. Cette décision, prise après avis de l’ARS Occitanie et relayée par Le Monde, s’accompagne d’obligations de contrôle sanitaire renforcé et du démantèlement des trois autres forages non autorisés.
En novembre, le tribunal judiciaire de Nanterre avait autorisé la poursuite de la commercialisation des eaux Perrier sous l’appellation « eau minérale naturelle », après un recours introduit en référé par l’UFC-Que Choisir.
L’arrêté impose que les contrôles sanitaires soient renforcés, avec sur les forages un suivi des paramètres microbiologiques chaque semaine. Et d’ici deux ans, la transmission d’un bilan pour attester que la stabilité de la composition minérale de l’eau, la pureté originelle et la protection suffisante de la nappe exploitée sont vérifiées. En cas de dépassement des valeurs limites réglementaires, les forages doivent être arrêtés.

Contrôles renforcés, forages et réactions
Les arrêtés renforcent les contrôles sanitaires et prévoient le démantèlement des forages non autorisés: les trois autres forages du site ne doivent plus être exploités et leurs canalisations devront être démantelées.
Foodwatch a déclaré: « cette décision est incompréhensible car Nestlé “n’a démontré que partiellement que les traitements de microfiltration à 0,45 micron n’avaient pas d’impact sur le microbisme naturel de l’eau”, selon l’Autorité régionale de la santé d’Occitanie citée par Le Monde ». Cette même organisation ajoute: « la fraude, qui consiste à filtrer les eaux en bouteille, demeure caractérisée ».

Réactions et contexte
Des voix s’élèvent autour de l’enjeu de l’eau et de la ressource, dénonçant un accaparement et des tensions liées à la sécheresse; l’article mentionne que Des voix s’élèvent pour dénoncer un accaparement de l’eau et une diminution de la ressource alors que les sécheresses menacent l’équilibre des espaces naturels.
Selon les retours médiatiques, Nestlé Waters est au cœur d’un scandale après avoir admis en 2024 avoir utilisé par le passé des traitements interdits pour ses eaux, remplacés par une microfiltration à 0,2 micron dont la légalité a été contestée, avant de passer à une microfiltration à 0,45 micron et d’engager de nouvelles demandes d’autorisation. En novembre, le tribunal de Nanterre avait autorisé la poursuite de la commercialisation des eaux Perrier sous l’appellation « eau minérale naturelle », après un recours d’UFC-Que Choisir.