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Dans un contexte déjà délicat, la marque emblématique Perrier voit sa situation se compliquer davantage. Un rapport confidentiel de l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, révélé récemment, invite Nestlé, propriétaire de la marque, à envisager un arrêt de la production d’eau minérale sur le site de Vergèze, unique site de conditionnement de Perrier.
Des préoccupations croissantes concernant la qualité
Ce rapport déplore non seulement un risque de fraude persistant malgré les promesses de Nestlé d’y remédier, mais également un risque virologique inquiétant. La sénatrice écologiste Antoinette Guhl a souligné que le plan de transformation de l’entreprise n’est pas suffisant pour garantir une eau minérale naturelle conforme aux normes réglementaires et sanitaires.
L’avenir de Perrier en question
Suite à une inspection surprise à Vergèze, l’ARS a recommandé à Nestlé de reconsidérer l’utilisation de l’exploitation des captages d’eau minérale actuels, à condition que des garanties de sécurité sanitaire soient fournies. L’avenir de la marque et du site, qui emploie environ 1 000 personnes, dépendra d’une décision de la préfecture du Gard attendue au premier semestre 2025 concernant une demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation.
Des millions de bouteilles détruites
En janvier 2024, une enquête avait révélé que Nestlé Waters avait utilisé des traitements interdits sur ses eaux en bouteilles, tels que la microfiltration et les filtres UV, pour contrer des contaminations. En avril, suite à la découverte de bactéries, le préfet du Gard a suspendu l’exploitation d’un captage, entraînant la destruction de 3 millions de bouteilles par précaution.
Des lacunes en matière de traçabilité
Le préfet a demandé à l’ARS de vérifier la traçabilité et les méthodes de fabrication des produits. Des conclusions accablantes ont été tirées, notamment sur l’impossibilité de distinguer les traitements appliqués à l’eau « Source Perrier » et « Maison Perrier », laissant planer des doutes sur la conformité des produits.
Une pureté remise en question
Le rapport met également en avant que la pureté de l’eau Perrier n’est pas garantie, une condition essentielle pour une eau minérale naturelle. Des résultats microbiologiques atypiques ont été observés, soulevant des inquiétudes quant à la sécurité des consommateurs face à un potentiel risque virologique, y compris la présence de virus qui ne sont pas retenus par les microfiltres.
Une commission d’enquête au Sénat
Une commission d’enquête a été mise en place au Sénat pour examiner cette situation. Au premier trimestre 2025, les responsables industriels et administratifs seront entendus pour déterminer les responsabilités, et des contrôles sur le site de Vergèze sont également prévus.