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Le gouvernement met en place un plan pour lutter contre les violences faites aux femmes
La nouvelle secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, a annoncé dans une interview au Parisien qu’elle allait lancer, dans les prochains jours, « une cellule d’urgence gouvernementale pour trouver des mesures simples et concrètes afin d’agir rapidement » face aux violences faites aux femmes.
Un plan de bataille contre les violences faites aux femmes
Salima Saa a promis un « plan de bataille » pour la fin novembre, dans un contexte préoccupant marqué par des événements tragiques, tels que le meurtre de la jeune étudiante Philippine par un individu déjà condamné pour viol, ainsi que le procès relatif à la soumission chimique à Mazan. La secrétaire d’État a affirmé : « Il y a urgence » concernant cette question cruciale.
Réunions d’experts pour établir des solutions
Dans ses efforts pour combattre les violences faites aux femmes, elle souhaite rassembler « un panel d’experts de la justice, de l’éducation, des associations de victimes, mais également féministes et familiales ». Selon ses indications, un plan concret devrait être déterminé d’ici le 25 novembre, qui est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cependant, elle n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les nouvelles mesures envisagées.
Des chiffres alarmants sur les violences faites aux femmes
Les statistiques de l’Observatoire national des violences faites aux femmes révèlent des chiffres inquiétants : en 2022, 118 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, et 267 ont survécu à des tentatives de féminicide. En moyenne, 217 000 femmes subissent chaque année des viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles. Les forces de sécurité ont également enregistré près de 240 000 cas de femmes victimes de violences de la part de leur (ex-)partenaire, ce qui représente une augmentation de 14 % par rapport à 2021, ainsi que 87 000 cas de violences sexuelles, une hausse de 13 %.
Des demandes croissantes des associations féministes
Les associations féministes continuent d’appeler le président Emmanuel Macron à renforcer les dispositifs existants et à augmenter le budget attribué à la lutte contre les violences faites aux femmes. En 2023, l’État a investi près de 172 millions d’euros pour contrer les violences conjugales, une augmentation par rapport aux 126,8 millions d’euros dépensés en 2019. Pour les violences sexuelles hors du couple, 12,7 millions ont été alloués. Toutefois, ces budgets sont jugés insuffisants par les associations, qui réclament un budget total de 2,6 milliards d’euros par an et une « loi-cadre intégrale », des demandes qui, jusqu’à présent, n’ont pas été satisfaites.
Numéro d’écoute pour les victimes de violences
Pour aider les femmes victimes de violences, le gouvernement a mis en place le numéro d’écoute 3919, qui constitue un accompagnement essentiel pour celles qui se trouvent dans des situations difficiles.