Table of Contents
Le gouvernement Legault est appelé à protéger les locataires en refusant une hausse de loyer record estimée à 5,9 %, comme le propose le tribunal administratif du logement. Cette demande émane du Parti libéral du Québec (PLQ), qui met en garde contre les conséquences financières que cette augmentation pourrait provoquer dès le premier juillet pour des milliers de Québécois.
Impact de la hausse sur les locataires
Marc Tanguay, le chef par intérim du PLQ, a exprimé ses préoccupations lors d’une conférence de presse, en soulignant que cette hausse « aura un impact majeur dans le budget » des familles québécoises. Il insiste sur la nécessité de réduire cette augmentation pour mieux tenir compte des réalités économiques des citoyens.
Détails de la hausse proposée
Le tribunal administratif du logement (TAL) a annoncé cette hausse estimée pour 2025 en se basant sur l’indice des prix à la consommation (IPC) des années 2023 et 2024. Si cette augmentation est appliquée, un locataire dont le loyer est actuellement de 1 000 € pourrait voir son loyer passer à 1 059 € au renouvellement de son bail, représentant une hausse annuelle de 709 €.
Les organismes de défense des locataires soulignent que cette situation pourrait affecter gravement l’abordabilité des logements au Québec.
Réactions du gouvernement
France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation, a déclaré qu’aucun changement ne serait envisagé concernant les critères de fixation des loyers, même face à cette importante augmentation. Elle a précisé que la solution réside dans l’ajout de logements et a défendu la méthode actuelle de calcul des loyers, en affirmant qu’elle a fait ses preuves depuis 40 ans.
Critiques du PLQ
Marc Tanguay a qualifié la réponse du gouvernement de « symbole d’un gouvernement usé et déconnecté ». Il a insisté sur le fait que la hausse de 5,9 % ne peut être acceptée et que des mesures doivent être prises pour protéger les locataires. Il a aussi noté que le gouvernement a déjà montré qu’il pouvait intervenir dans d’autres domaines, comme l’électricité.
Appels à l’action
Le PLQ adopte une position renforcée en appelant à une révision des méthodes de calcul de la hausse des loyers. De son côté, Québec solidaire a également demandé des mesures supplémentaires, notamment l’instauration d’un registre des loyers et un mécanisme de contrôle des augmentations. Le député Andrès Fontecilla a évoqué les risques que des augmentations dépassent 10 % pour les locataires en 2025, dans un contexte où le loyer moyen dépasse déjà 2 000 € dans plusieurs villes du Québec.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE