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Polémique autour du dispositif Mon soutien psy et les financements locaux

by charles
France

Le dispositif «Mon soutien psy», lancé en 2022, permet d’avoir accès à 12 séances avec un psychologue libéral conventionné, pour les patients souffrant d’une anxiété ou d’un trouble dépressif « léger ». Les consultations sont facturées 50 euros, dont 30 euros pris en charge par l’Assurance maladie, le reste par la complémentaire santé. Toutefois, des psychologues et des associations alertent sur l’efficacité et le ciblage de ce dispositif et sur ses conséquences pour des services locaux déjà mobilisés.

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Évaluation de l’efficacité et du ciblage du dispositif Mon soutien psy

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Selon la Convergence des psychologues en lutte, « Mon soutien psy » est inadapté et « rate sa cible », qui assure rassembler « un quart de la profession ». « Seules 4,8 consultations (sur 12) sont « consommées » en moyenne », 75 % des patients sortent du dispositif avant la 8e séance, et « seuls 10 % » sont en situation de précarité, argumente cette fédération qui dit s’appuyer sur des données de l’Assurance maladie.

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Des associations expliquent que des dispositifs locaux « qui fonctionnent de façon remarquable depuis des décennies » voient leur activité s’interrompre car les ARS « stoppent tout financement, sous le prétexte que Mon soutien psy a été mis en oeuvre », alertent les auteurs, qui dénoncent « des ruptures de soin dramatiques ». Le groupe note également que certaines mutuelles « se désengagent des prises en charge » qu’elles offraient jusqu’ici chez des psychologues libéraux, et souligne que ces coupes touchent des expertises précises (périnatalité, cancérologie, handicap).

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Pour ces psychologues, le budget consacré au dispositif (170 millions d’euros en 2024) « permettrait de créer entre 2 500 et 4 000 postes » dans le secteur public. Selon l’Assurance maladie en septembre, 6 700 psychologues sont conventionnés pour participer à ce dispositif, et plus de 845 000 patients ont bénéficié de consultations, pour 4,7 millions de séances réalisées au total.

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\"Portrait\n
Des ruptures de soins dramatiques signalées par des associations.

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Impact sur les dispositifs locaux et les financements

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Des dispositifs locaux qui fonctionnaient depuis des décennies voient leur activité s’interrompre car les ARS « stoppent tout financement, sous le prétexte que Mon soutien psy a été mis en oeuvre », alertent les auteurs, qui dénoncent « des ruptures de soin dramatiques ». Le groupe note aussi que certaines mutuelles « se désengagent des prises en charge » qu’elles offraient jusqu’ici chez des psychologues libéraux.

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Pour ces psychologues, le budget consacré au dispositif (170 millions d’euros en 2024) « permettrait de créer entre 2 500 et 4 000 postes » dans le secteur public. Selon l’Assurance maladie en septembre, 6 700 psychologues sont conventionnés pour participer à ce dispositif, et plus de 845 000 patients ont bénéficié de consultations, pour 4,7 millions de séances réalisées au total.

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Les retours alimentent le débat national.

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Perspectives et ajustements demandés

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Pour les psychologues, le budget 2024 représente une marge de manœuvre pour créer entre 2 500 et 4 000 postes dans le secteur public, mais les signataires insistent sur l’importance d’un équilibre entre soutien à distance et maintien des dispositifs locaux. Ils appellent à une coordination renforcée entre l’Assurance maladie, les ARS et les mutuelles, afin d’éviter les ruptures de soins et de préserver l’accès à des services tels que la périnatalité, la cancérologie ou le handicap.

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Les parties demandent aussi une révision des critères d’éligibilité et une meilleure clarté du pilotage, afin de ne pas sacrifier les structures qui fonctionnent déjà et qui accueillent des publics vulnérables. Elles insistent sur la nécessité d’un suivi transparent des impacts du dispositif et des remaniements budgétaires sur les associations et les professionnels locaux.

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