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Un major de police adjoint au chef de la brigade des atteintes aux personnes du commissariat de Rouen a été mis en examen et écroué pour agressions sexuelles sur mineures et détention d’images pédopornographiques, a annoncé le parquet d’Évreux. L’affaire, qui remonte à des faits révélés par des témoins et des investigations de l’IGPN, s’est déployée sur plusieurs années, avec des perquisitions et une information judiciaire ouverte en janvier 2025. Le mis en cause, âgé de 51 ans, est actuellement détenu à Evreux.

À Rouen, un major de police écroué pour agressions sexuelles sur mineures
Le parquet d’Évreux indique que le mis en cause est l’adjoint au chef de la brigade des atteintes aux personnes au commissariat de Rouen. Après des témoignages de deux jeunes filles et la découverte d’images pédopornographiques sur son téléphone, l’homme a été interpellé par l’IGPN puis placé en détention provisoire. Le magistrat précise que « la affaire a commencé en juin 2024, lorsqu’une jeune fille de 17 ans, scolarisée dans un établissement du Havre a dénoncé auprès de l’Education nationale des faits d’agression sexuelle, dont elle aurait été victime cinq ans plus tôt ».
Selon le procureur Rémi Coutin, « une perquisition des lieux de travail et du domicile du policier a permis « la découverte d’une part de nombreuses images à caractère pornographique ou érotique représentant des mineurs ou des personnes présentées comme telles dans son téléphone portable » ». Il ajoute que « un disque dur contenant un grand nombre de données à caractère pédopornographique issues manifestement d’une procédure judiciaire traitée par le service auquel appartenait le mis en cause » a également été saisi. En novembre 2025, une seconde jeune fille, âgée de 13 ans, a dénoncé des faits d’agression sexuelle et de corruption de mineure dont elle aurait été victime au cours des deux dernières années. Le policier conteste les actes rapportés par la première plaignante, mais admet avoir commis une partie de ceux dénoncés par la seconde.
Le 8 décembre, le policier a été interpellé et placé en garde à vue par les enquêteurs de l’IGPN. Une information judiciaire a été ouverte notamment pour « agressions sexuelles de mineures de moins de 15 ans » et « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».
Éléments de l’enquête et preuves
La procédure a été délocalisée au parquet d’Évreux après décision du parquet général de Rouen, et l’IGPN a été saisie dans le cadre d’une enquête préliminaire. Rémi Coutin rappelle que « la présence sur ce support [du disque dur] paraissait surprenante » et que le fichier « contenait un grand nombre de données à caractère pédopornographique issues manifestement d’une procédure judiciaire traitée par le service auquel appartenait le mis en cause ». Des perquisitions effectuées en janvier 2025 sur le lieu de travail et au domicile ont renforcé ces éléments, et les investigations se poursuivent pour établir l’étendue des faits et les liens éventuels avec d’autres victimes.

Calendrier et implications judiciaires
Selon les informations publiées, l’enquête a commencé avec une plainte en juin 2024 et s’est intensifiée par des perquisitions en janvier 2025 et des témoignages ultérieurs en novembre 2025. Le parquet d’Évreux a demandé le maintien de la détention provisoire et une information judiciaire a été ouverte pour des chefs d’accusation incluant des agressions sexuelles sur mineures et des délits liés à des données personnelles. Le parquet précise que les victimes présumées se connaissaient et avaient des liens avec l’entourage du mis en cause, renforçant la complexité du dossier.