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Le climat politique s’est intensifié au Palais Bourbon alors que Gabriel Attal, leader des députés macronistes, a interpellé les socialistes dans une tentative de dissuader la gauche de soutenir la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, lors de son discours le 4 décembre.
Un appel à la réévaluation
Dans son intervention, Gabriel Attal a exhorté le groupe socialiste à *« se ressaisir »* et à *« s’affranchir »* de La France Insoumise. Il a mis en exergue le comportement de Jean-Luc Mélenchon, qui, selon lui, montre un manque de respect envers ses collègues socialistes.
*« Chers collègues socialistes, au début de cette séance, monsieur Mélenchon était dans les tribunes pour assister à nos débats, il a écouté religieusement l’orateur de la France Insoumise et madame Le Pen. Il s’est levé et est parti au moment où Boris Vallaud a pris la parole »,* a déclaré Attal, soulignant que Mélenchon respectait plus Le Pen que ses propres camarades.
Une invitation à la concertation
L’ancien Premier ministre a ensuite appelé *« la gauche républicaine »* à se réunir pour travailler de concert avec les macronistes. *« On peut s’opposer sans tout gâcher, sans censurer. Affranchissez-vous ! »,* a-t-il lancé, se déclarant prêt à collaborer avec les élus de gauche, à condition qu’ils ne se *« soumettent pas »* aux idées de l’extrême gauche.
Le vote de la motion de censure
Peu après ces déclarations, les députés ont commencé à voter la motion de censure contre Michel Barnier, déposée par la gauche. Ce vote fait suite à l’engagement de responsabilité du gouvernement pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale.
La motion, soutenue par le Rassemblement National, devrait être adoptée dans la soirée. Si elle est validée, Michel Barnier devra présenter sa démission au chef de l’État, devenant ainsi le premier chef de gouvernement censuré depuis Georges Pompidou en 1962 et le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.