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La Fondation pour l’Analyse et les Études Sociales (FAES), présidée par José María Aznar, a vivement critiqué la politique diplomatique menée par Salvador Illa en Catalogne. Elle dénonce la création d’un corps diplomatique catalan ainsi que la consolidation des « ambassades nationalistes » sous la présidence d’Illa, qu’elle considère comme une normalisation dangereuse du nationalisme catalan.
Des critiques acerbes de la FAES envers Salvador Illa
Dans un communiqué publié mercredi, la FAES accuse Salvador Illa d’appliquer « la vieille recette de traiter le nationalisme avec des doses homéopathiques de son propre virus ». L’organisation rappelle que l’ancien ministre de la Santé, connu pour sa gestion controversée de la pandémie, continue selon elle sa politique en Catalogne en soutenant étroitement Esquerra Republicana de Catalunya (ERC).
Elle reproche également au président de la Generalitat d’avoir instauré un corps diplomatique catalan, une initiative qui s’ajoute aux 21 « ambassades » déjà en place, héritées de son prédécesseur Pere Aragonès (ERC), sans en supprimer aucune. Cette expansion de la diplomatie catalane est perçue comme une stratégie pour permettre à la Catalogne de s’adresser directement aux gouvernements étrangers, contournant ainsi les institutions espagnoles.
Une diplomatie catalane vue comme une « normalisation » du séparatisme
Pour la FAES, la politique extérieure menée par le Parti des Socialistes de Catalogne (PSC) sous Illa représente une « normalisation » de la cause indépendantiste. La fondation souligne que cette normalisation prépare le terrain pour une nouvelle accélération du « procés » catalan, autrement dit le mouvement séparatiste, avec des moyens institutionnels renforcés.
La FAES dénonce aussi les différences majeures par rapport à 2017, notamment un « Code pénal affaibli », une amnistie de la sédition, un État désarmé, et une autonomie fiscale catalane imminente, qui permettrait de financer plus aisément les actions séparatistes.
Des mises en garde contre la tolérance à Madrid
Sans nommer directement les acteurs politiques madrilènes, la FAES critique ceux qui soutiennent cette « normalisation » de la diplomatie catalane. Selon elle, s’obstiner à ignorer les avancées dans le « réencuentro » (réconciliation) dirigé par Illa reflète un fanatisme extrémiste. La fondation dénonce que sous la direction d’un homme aussi « sophistiqué », on retrouve les ingrédients classiques du « procés » : mépris des limites constitutionnelles, remise en question de la nation espagnole, fragmentation de l’État et transfert de compétences souveraines.
Un potentiel successeur de Pedro Sánchez ?
La FAES va jusqu’à prédire que Salvador Illa pourrait devenir le « dauphin » de Pedro Sánchez, sous réserve qu’il évite une défaillance majeure. Elle estime que si la promotion politique au sein du « sanchisme » s’évalue en fonction des dégâts causés, Illa aurait de fortes chances de décrocher ce rôle.