Home ActualitéPolitique Fermeture des ONG au Nicaragua : 1.500 organisations dissoutes

Fermeture des ONG au Nicaragua : 1.500 organisations dissoutes

by Sara
Fermeture des ONG au Nicaragua : 1.500 organisations dissoutes



Fermeture des ONG au Nicaragua : 1.500 organisations dissoutes


Le gouvernement du Nicaragua ordonne la fermeture de 1.500 ONG

Le 19 juillet 2023, le gouvernement nicaraguayen a pris la décision de dissoudre 1.500 organisations non gouvernementales (ONG), principalement religieuses. Cette mesure représente la plus vaste fermeture d’ONG ordonnée par le président Daniel Ortega depuis les manifestations de 2018 contre son administration.

Raisons de la dissolution des ONG

Le ministère de l’Intérieur a justifié cette radiation dans le journal officiel La Gaceta, affirmant que ces ONG « n’ont pas déclaré » leurs « états financiers » pour des périodes allant de un à 35 ans. En conséquence, l’État prévoit également de saisis leurs biens.

Un bilan alarmant depuis 2018

Cette opération élève à plus de 5.100 le nombre total d’organisations civiles dissoutes depuis 2018, année où le régime a renforcé son cadre juridique suite aux manifestations anti-gouvernementales, qui ont entraîné la mort de plus de 300 personnes, selon des rapports des Nations unies.

Quel impact sur la société civile ?

Les ONG fermées incluent des organismes religieux, ainsi que des associations caritatives, sportives, indigènes, et d’anciens combattants du régime sandiniste. La Croix-Rouge nicaraguayenne a, entre autres, été dissoute.

Amaru Ruiz, un ancien dirigeant de l’organisation environnementale Fundación del Río, actuellement en exil, a qualifié cette décision de « coup de balai » contre la société civile, affirmant que le gouvernement cherchait à contrôler non seulement la vie interne des organisations, mais également les ressources qu’elles gèrent.

Appels à l’action et réponse internationale

Juan Sebastian Chamorro, ancien candidat à la présidence du Nicaragua en exil aux États-Unis, a partagé sur son compte X que cette fermeture massive représente un nouveau coup porté à la société civile nationale, en ajoutant que depuis le début de la crise, plus de 5.100 ONG ont été éliminées.

Une nouvelle législation controversée

Vendredi dernier, le gouvernement a introduit une législation controversée qui oblige les ONG à collaborer exclusivement avec des entités publiques. Cette décision a été annoncée après que le Venezuela, partenaire de Managua, a également passé une loi sur les ONG, que des défenseurs des droits humains considèrent comme une intensification de la répression contre les opposants au régime de Nicolas Maduro.

Les attaques contre l’Église et les droits humains

Le gouvernement d’Ortega justifie en partie ces actions en affirmant que l’Église a soutenu les manifestations antigouvernementales de 2018. Fin juillet, un groupe d’experts de l’ONU a rapporté des attaques « systématiques » dirigées contre l’Église catholique et d’autres confessions chrétiennes, selon un rapport mis à jour du Conseil des droits de l’homme.

Les autorités s’en prennent également à des prêtres, pasteurs et laïcs actifs dans la défense des droits humains, entraînant l’arrestation et l’expulsion de plus d’une dizaine de prêtres, dont la majorité a été expulsée vers le Vatican.

Répercussions sur les droits de l’homme

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a récemment exhorté le gouvernement d’Ortega à mettre un terme à la « répression généralisée et à la persécution religieuse » dans le pays. Elle a également dénoncé la détention arbitraire d’au moins 141 personnes, maintenues dans des conditions précaires, avec un accès limité à de l’eau potable et à des soins médicaux adéquats.


You may also like

Leave a Comment


Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés