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François Bayrou, vote de confiance, solutions alternatives, gouvernement, France : à cinq jours du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le premier ministre a répété qu’il était prêt à « discuter avec [les socialistes] sur tout, y compris sur le travail », lors de son passage sur BFM‑TV et RMC, mercredi 3 septembre 2025.
François Bayrou et le vote de confiance
En tournée médiatique pour tenter de renverser une situation jugée défavorable à cinq jours du scrutin, François Bayrou a assuré être « prêt à discuter avec [les socialistes] sur tout, y compris sur le travail ». Il a plaidé pour un dialogue large : « à toutes les forces politiques et à tous les représentants du peuple qui sont parlementaires en disant : “Nous avons à construire l’avenir ensemble.” »
Interrogé sur la suppression de deux jours fériés, le chef du gouvernement s’est dit « prêt à examiner toute solution » autre, sans garantir qu’il renoncerait à cette mesure. Sur la volonté de restreindre les soins pris en charge par l’aide médicale d’État pour les étrangers sans papiers, il a défendu une « mesure de bon sens ».
« Si vous êtes représentant du peuple, comme c’est la vocation d’un député (…) alors vous devez vous demander où est l’intérêt national. Est‑ce que oui ou non cette situation dans le monde (…) est grave et urgente ? Ma réponse, elle est grave et urgente »
Se définissant « réaliste » et refusant d’être « défaitiste », François Bayrou a appelé les députés à le maintenir à Matignon en mettant en garde contre « l’instabilité ». Il a ajouté que, s’il n’obtenait pas la confiance, il ne « croi[t] pas » que la dissolution « apporterait plus de clarté », rappelant toutefois que cette décision relève du président de la République. Il a également refusé d’évoquer une éventuelle candidature à la mairie de Pau en mars 2026.
Concertation à l’Élysée et réactions des partis
Cette interview intervenait au lendemain d’un entretien à l’Élysée entre Emmanuel Macron et les chefs de la coalition gouvernementale — François Bayrou, Gabriel Attal (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains) — au cours duquel le chef de l’État leur a enjoint de « travailler avec les socialistes » en vue des discussions budgétaires.
Dans le cadre de ses consultations, le premier ministre doit rencontrer les dirigeants socialistes jeudi à Matignon. Les socialistes ont déjà annoncé qu’ils s’opposeraient à la confiance au chef du gouvernement lors du vote prévu à l’Assemblée nationale le 8 septembre 2025.
« Nous sommes à la disposition évidemment du chef de l’Etat à tout moment pour discuter des conditions dans lesquelles nous pourrions effectivement occuper les places gouvernementales »
Cette phrase, prononcée par Olivier Faure, premier secrétaire du PS sur LCI, prolonge une proposition antérieure du parti socialiste de se tenir prêt à prendre la relève à Matignon. À droite, l’idée d’une ouverture de la coalition au PS suscite des oppositions nettes : Gérard Larcher, président LR du Sénat, a affirmé que « Non, on ne peut pas avoir d’accord de gouvernement avec le PS ».
Dans sa quête de soutiens, François Bayrou a reçu plusieurs formations, dont Place publique et le Rassemblement national. Selon le patron du RN, Jordan Bardella, « le miracle n’a pas eu lieu », rendant la chute du gouvernement jugée par certains comme quasi inéluctable.
Les oppositions de gauche, d’extrême droite et une partie des Républicains rejettent le plan budgétaire présenté à la mi‑juillet, qui prévoit un effort de 44 milliards d’euros en 2026.
Étapes à court terme et enjeux du vote
À l’approche du vote de confiance, François Bayrou a multiplié les rencontres pour tenter d’arracher un maintien à Matignon. Les rendez‑vous avec les chefs de partis se poursuivent afin de mesurer les marges de manœuvre parlementaires avant le scrutin du 8 septembre 2025.
Le résultat de ce vote déterminera la stabilité immédiate de l’exécutif et le calendrier des décisions budgétaires. Les positions publiques des différents partis indiquent cependant que l’équilibre des forces reste fragile, et que de larges concessions devront être négociées si le gouvernement souhaite obtenir un soutien suffisant.