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Pourquoi le président tunisien a-t-il changé son gouvernement avant les élections ?

by Sara
Pourquoi le président tunisien a-t-il changé son gouvernement avant les élections ?

Pourquoi le président tunisien a-t-il changé son gouvernement avant les élections ?

Contextualisation du remaniement

Le président tunisien, Qais Saïd, a récemment annoncé un remaniement ministériel significatif, qui soulève de nombreuses interrogations sur ses motivations. Certains observateurs perçoivent ce geste comme une campagne électorale prématurée à l’approche des élections présidentielles, tandis que d’autres avancent que le président cherche à renforcer sa position au pouvoir.

Développement du remaniement

Après la destitution de l’ancien premier ministre Ahmed Hachani et la nomination de Kamel El-Medouri à sa place le 7 août, Saïd a procédé à l’une des plus grandes révisions ministérielles depuis son arrivée au pouvoir en 2019, touchant 22 ministères tout en maintenant certains postes clés tels que ceux de l’intérieur, de la justice, de l’industrie et de l’équipement.

Réactions et critiques

Ce remaniement a lieu à quelques semaines des élections prévues pour le 6 octobre, et suscite de vives critiques de l’opposition. Des accusations de dérives autoritaires sont lancées contre Saïd, avec des allégations selon lesquelles il cherche à exclure des candidats potentiels du processus électoral.

Belkacem Hassan, membre du bureau exécutif du Mouvement Ennahdha, évoque le remaniement comme une tentative de Saïd de masquer ses échecs et de reporter la responsabilité sur les précédents gouvernements qu’il a lui-même nommés.

Analyse du moment du remaniement

Hassan commente également que ce remaniement s’inscrit dans une stratégie électorale anticipée. La campagne électorale débutera le 14 septembre et durera jusqu’au 4 octobre, deux jours avant le scrutin. Les opposants affirment que ces manœuvres visent à favoriser Saïd dans ses aspirations électorales.

Les inquiétudes concernant l’intégrité du processus électoral demeurent, en raison des nombreuses mesures jugées restrictives imposées à des candidats sérieux.

Perceptions divergentes du remaniement

D’un autre côté, l’opinion de l’Alliance de secours et des commentateurs politiques varie. Certains estiment que ce remaniement révèle un manque de confiance en ses choix précédents, illustrant la crise profonde que traverse la Tunisie avec une croissance économique stagnante et des difficultés sociales croissantes.

Nabil Haji, secrétaire général du Parti du courant démocratique, considère ce changement comme une indication claire de l’échec du gouvernement, imputable aux décisions de Saïd lui-même, et une confirmation de la volonté de rester en fonction.

Les enjeux pour l’avenir

Les tensions économiques, caractérisées par une stagnation du taux de croissance et une hausse des prix, exacerbent encore la situation. Des secteurs essentiels, tels que l’approvisionnement en eau et en électricité, sont également affectés, laissant de nombreux Tunisiens mécontents.

Afin de répondre aux exigences populaires, Saïd a défendu son remaniement, affirmant qu’il répond aux besoins du peuple et au bon fonctionnement de l’État, tout en soulignant que les critiques de son intervention ne distinguent pas entre les élections et les nécessités du fonctionnement quotidien de l’État.

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