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Le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce jeudi que la Russie suivait attentivement « la militarisation croissante de l’Europe », promettant une « réponse aux menaces », au moment où les pays européens multiplient les investissements militaires depuis l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine en 2022. Des déclarations relayées par plusieurs médias, alors que Donald Trump, de retour au pouvoir, aurait tenté de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, et que Poutine a adopté un ton plus mesuré envers Washington. Il a en outre défendu l’idée d’un « monde multipolaire » et dénoncé une escalade qu’il présente comme le fait de l’Occident.
À Sotchi, Poutine appelle à un monde multipolaire et promet une réponse aux menaces
Lors d’un forum à Sotchi, Poutine a répété: « La réponse aux menaces sera, pour le moins, très convaincante. Je dis bien la réponse. Nous n’avons nous-même jamais initié une confrontation militaire », réaffirmant sa position face à ce qu’il décrit comme une militarisation européenne croissante.
Il a aussi défendu l’idée d’un « monde multipolaire » face à l’Occident et accusé l’Europe d’empêcher un règlement du conflit en Ukraine, parlant d’une « escalade permanente » du conflit.
Poutine revient sur les origines du conflit et accuse l’Europe d’escalade
Il est revenu sur les origines du conflit, affirmant que « ceux qui se sont considérés comme vainqueurs » à la fin de la Guerre froide avaient voulu imposer « à tous des conceptions unilatérales et subjectives de la sécurité ».
« C’est devenu la véritable cause originelle non seulement du conflit ukrainien, mais aussi de nombreux autres conflits graves » du début du XXIe siècle, a-t-il soutenu, en défendant un « monde multipolaire » face à l’Occident.
Il a aussi reproché à l’Europe d’empêcher une résolution et de mener une « escalade permanente » du conflit, insistant sur la nécessité d’un ordre international différent.
Relations avec Washington et avertissements sur les missiles Tomahawk
Alors que Donald Trump, de retour au pouvoir, a tenté de se rapprocher de Moscou pour trouver une issue au conflit, Poutine a adopté un ton plus doux envers Washington et a déclaré: « Nos pays, c’est connu, on a pas mal de divergences. Nos points de vue sur de nombreux problèmes mondiaux ne convergent pas. Pour de grandes puissances, c’est normal », estimant que l’administration Trump était guidée par « les intérêts de son pays » et avait une « approche rationnelle ».
Mais il a aussi prévenu que l’envoi de missiles longue portée américains Tomahawk à Kiev serait « une nouvelle escalade » entre Moscou et Washington, un point évoqué par des responsables américains et relayé par plusieurs médias.
Selon Le Parisien, Poutine a qualifié de « piraterie » l’interception au large des côtes françaises d’un pétrolier suspecté de faire partie de la flotte fantôme russe, disant ne « pas savoir » si ce navire était lié à la Russie.