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Poutine prêt à une entrevue trilatérale avec l’Ukraine et l’Europe

by Sara
France

Trois jours après l’échec du sommet en Alaska, la Guerre en Ukraine, Trump, Zelensky, Poutine, paix sont au cœur d’une nouvelle séquence diplomatique : Donald Trump a reçu Volodymyr Zelensky à la Maison‑Blanche lundi soir, puis a invité plusieurs dirigeants européens pour évoquer la possibilité d’une rencontre trilatérale impliquant la Russie, en lien avec des garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Guerre en Ukraine, Trump, Zelensky, Poutine, paix : déroulé de la réunion du 17 août à la Maison‑Blanche

Donald Trump a d’abord rencontré Volodymyr Zelensky pendant quelques dizaines de minutes. Avant leur entretien, le président américain a souligné que les États‑Unis seraient impliqués dans la sécurité de l’Ukraine et a réaffirmé sa volonté d’« organiser une rencontre à trois avec Poutine ». Volodymyr Zelensky a remercié « le locataire de la Maison Blanche pour ses efforts vers la paix ».

Après cette entrevue bilatérale, les dirigeants européens, parmi lesquels Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz, ont rejoint les présidents américain et ukrainien. Les participants ont débuté par une séquence filmée en direct puis se sont retirés pour des négociations à huis clos dont la durée n’a pas été précisée.

Selon l’AFP, Donald Trump a obtenu lors d’un appel téléphonique avec Vladimir Poutine que le président russe accepte de rencontrer Volodymyr Zelensky, alors que Moscou refusait jusque‑là toute rencontre permettant d’engager d’éventuelles négociations de paix depuis le 24 février 2022.

Positions exprimées par les dirigeants présents et lignes rouges

Devant la presse, les prises de parole se sont succédé. Emmanuel Macron a rappelé qu’« un cessez‑le‑feu est une nécessité pour atteindre une paix durable », alors que Donald Trump répétait qu’un cessez‑le‑feu n’est pas indispensable pour négocier une fin de conflit.

«Nous voulons établir une paix robuste et durable», a poursuivi le président français.

Emmanuel Macron a aussi demandé une « quadrilatérale » entre les États‑Unis, la Russie, l’Ukraine et les Européens. Le chancelier allemand Friedrich Merz a, pour sa part, rappelé une position opposée à celle de Donald Trump sur la nécessité d’un cessez‑le‑feu.

Après le tête‑à‑tête, les deux présidents sont ressortis « tout sourire ». Devant la presse, Volodymyr Zelensky a dit avoir passé sa « meilleure » conversation avec Donald Trump, lequel s’est déclaré optimiste pour « parvenir collectivement à un accord pour mettre fin à l’agression de l’Ukraine » et a affirmé que Poutine était prêt à accepter des garanties de sécurité, « mais pas sans conditions ».

«Nous devons discuter des possibles échanges de territoires», a ajouté le locataire de la Maison Blanche.

Garanties de sécurité, coordination européenne et réserves

Donald Trump a assuré que des garanties de sécurité seraient « fournies » par les Européens en « coordination » avec les États‑Unis, précisant que ces garanties devraient, selon lui, se dérouler hors du cadre de l’OTAN pour être acceptées par Moscou. Il a également déclaré : « Nous leur donnerons une très bonne protection ».

Volodymyr Zelensky avait auparavant demandé des gages de sécurité côté américain ; il a répété que « notre objectif principal est une paix solide et durable pour l’Ukraine et pour toute l’Europe » et a insisté : « Nous devons mettre fin aux tueries ».

La Russie, pour sa part, a réagi à des propositions de déploiement de soldats de l’OTAN en Ukraine en dénonçant des déclarations qu’elle juge contraires aux efforts diplomatiques. Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que certaines sorties britanniques « semblent viser à saboter » les efforts de Moscou et de Washington pour trouver une solution.

Contexte militaire et bilan du 18 août

Alors que les discussions diplomatiques se tenaient à Washington, des sirènes ont retenti lundi soir en Ukraine, selon des journalistes de l’AFP. L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que l’alerte a été déclenchée sur l’ensemble du pays, après le décollage d’un Mig‑31 russe emportant des missiles hypersoniques Kinjal.

Les autorités ukrainiennes ont fait état d’au moins 14 morts le 18 août : à Kharkiv, sept personnes ont été tuées, dont une fillette d’un an et demi, et 23 blessées ; dans la région de Zaporijjia, trois morts et 30 blessés ; dans le Donetsk, quatre morts et sept blessés. Volodymyr Zelensky a dénoncé une « frappe démonstrative et cynique » de la part de la Russie.

Prochaines étapes et calendrier annoncé

Donald Trump a indiqué avoir « commencé les préparatifs » pour une réunion trilatérale avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky et a annoncé un appel téléphonique à Poutine, qui a déjà eu lieu selon les participants. Il a déclaré : « Si tout se passe bien », il organisera la trilatérale ; Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à y participer.

Les dirigeants européens se sont vu proposer de rester dîner à la Maison‑Blanche. Le président du Conseil européen, António Costa, a annoncé que les dirigeants de l’UE tiendraient mardi une visioconférence à 13 heures (heure de Paris) « pour faire le point » sur les réunions de Washington et a rappelé : « Avec les États‑Unis, l’Union européenne continuera d’œuvrer en faveur d’une paix durable, qui préserve les intérêts vitaux de l’Ukraine et de l’Europe en matière de sécurité. »

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source:https://www.liberation.fr/international/europe/guerre-en-ukraine-pas-question-que-kyiv-recupere-la-crimee-ou-entre-dans-lotan-martele-trump-20250818_OWXTVWKF4NG3LE2NJLWFPGB4IY/

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