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Premier migrant expulsé vers la France dans l’accord franco-britannique

by charles
France; Royaume-Uni

Un premier migrant expulsé du Royaume-Uni vers la France, dans le cadre de l’accord migratoire franco-britannique conclu cet été, est arrivé ce matin en France à bord d’un vol commercial. L’homme, d’origine indienne selon une source française, avait traversé la Manche en août à bord d’un petit bateau. L’expulsion survient dans un contexte de tensions autour des traversées et des blocages judiciaires qui ont marqué les derniers mois.

Un premier migrant expulsé du Royaume-Uni vers la France dans le cadre de l’accord franco-britannique

Selon le Home Office, le premier migrant expulsé est arrivé en France ce matin et est originaire d’Inde. Le gouvernement britannique a précisé que d’autres vols transportant des migrants vers la France étaient prévus dans les jours à venir. Shabana Mahmood, ministre de l’Intérieur, a salué ce premier renvoi comme un « important premier pas pour sécuriser » les frontières du pays.

D’autres renvois sont prévus cette semaine et la suivante, selon le Home Office. Plus de 31 000 personnes sont arrivées sur les côtes britanniques après avoir traversé la Manche depuis le début de l’année, chiffre record, selon un bilan officiel relayé par l’AFP.

Photo montrant le premier migrant expulsé vers la France
Premier migrant expulsé dans le cadre de l’accord migratoire franco-britannique

Le sujet est au cœur des discussions politiques au Royaume-Uni, où le gouvernement travailliste est sous pression pour endiguer ce phénomène et où des manifestations ont été observées ces derniers jours. Samedi, une manifestation à Londres a réuni entre 110 000 et 150 000 personnes à l’appel de l’influent activiste d’extrême droite Tommy Robinson, selon plusieurs sources médiatiques.

Contexte et réactions autour de l’accord migratoire

Le contexte est marqué par la poursuite des renvois et par la critique croissante des ONG. Des organisations françaises ont dénoncé l’accord comme un outil de dissuasion, tandis que les autorités insistent sur la nécessité de coordonner les mouvements dans le cadre d’un accord qui, selon eux, doit durer jusqu’en 2026 et s’appliquer progressivement.

Depuis le début août, le Royaume‑Uni a commencé à placer en détention des migrants dans le cadre de cet accord, pratique critiquée par plusieurs ONG. Le journal The Guardian a rapporté qu’au début de la semaine 92 personnes étaient détenues en attendant leur renvoi en France, illustrant les tensions autour de la mise en œuvre.

Selon un bilan AFP basé sur des chiffres officiels, plus de 31 000 personnes sont arrivées sur les côtes britanniques après avoir traversé la Manche depuis le début de l’année, un chiffre record à ce stade. Dans l’autre sens, des migrants destinés à venir au Royaume‑Uni étaient annoncés pour les prochains jours, mais les autorités françaises ont indiqué qu’elles examineraient chaque cas avec prudence, selon les informations reprises par l’AFP.

Manifestation anti-immigration à Londres
Illustration liée à l’accord migratoire franco-britannique

Des échanges entre ONG et autorités ont aussi été relatés, l’Auberge des migrants dénonçant « un marchandage cynique de vies humaines » et appelant à des critiques plus fortes sur l’efficacité et l’éthique de l’accord. Le gouvernement britannique a insisté sur le caractère progressif du processus et sur la poursuite des mesures destinées à sécuriser les frontières et à gérer les flux migratoires dans ce cadre bilatéral.

En dépit des annonces et des mécanismes mis en place, la question du droit d’asile et des droits des personnes migrantes demeure au cœur du débat public, avec des opinions opposées sur l’efficacité de ce type d’accord et sur les alternatives possibles pour gérer les flux migratoires de manière plus humaine et juridiquement solide.

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