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Les dirigeants d’Europe et d’Amérique du Nord se préparent à discuter de l’avenir de la sécurité européenne. Alors que l’accent a été mis sur le conflit en Ukraine, des signes de cessez-le-feu et de négociations pour un règlement politique commencent à apparaître. Cependant, cette guerre n’est qu’un des deux conflits qui affectent la sécurité en Europe, l’autre étant la tension entre la Russie et l’Occident. Il sera donc difficile de résoudre l’un sans aborder l’autre.
Historique des réformes de sécurité
Historiquement, les grandes réformes du système international ont eu lieu après des guerres : en 1815, avec le Congrès de Vienne ; en 1919, avec le Traité de Versailles ; et en 1945, avec la création de l’Organisation des Nations Unies. Quels enseignements peut-on tirer de ces précédents pour aujourd’hui ?
Facteurs clés à considérer
Pour reconstruire la sécurité européenne, il est essentiel de mettre fin au conflit ukrainien de manière jugée équitable par les principales parties prenantes. Les garanties de sécurité sont également cruciales. La maîtrise des armements et les mesures de confiance seront nécessaires, surtout le long d’une zone de contact de plusieurs milliers de kilomètres entre l’OTAN et la Russie.
Principes fondamentaux de l’OSCE
La réaffirmation ou le renouvellement des principes de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devra constituer la base du futur ordre de sécurité européen. En l’absence de règles communes, les fondations de tout arrangement futur seront fragiles.
Enjeux de sécurité étendus
La sécurité doit être envisagée dans un contexte plus large, incluant la sécurité énergétique, l’environnement durable, et la gestion des défis transnationaux comme le crime organisé, les migrations, le terrorisme et les cybermenaces. La protection des droits de l’homme et des minorités est également primordiale.
Impact des changements technologiques
L’avenir de la sécurité et de la coopération en Europe sera influencé par la manière dont les États s’adapteront aux changements technologiques, notamment l’intelligence artificielle. Un accord sur la non-ingérence dans le cyberespace et les câbles sous-marins est également nécessaire, afin que tous les États comprennent l’importance de maintenir un monde interconnecté.
Démarrer le processus
Avec tant de questions à traiter et de différents acteurs, un bon point de départ serait d’identifier les objectifs politiques à considérer. La communauté internationale a commencé ce travail à travers des fondations à Genève et à Vienne, en développant une matrice de paix pour illustrer les enjeux complexes.
Le processus d’Helsinki comme précédent
Cette matrice sert d’inspiration et de point de départ pour améliorer la sécurité et reconstruire la coopération en Europe après la guerre en Ukraine. Le « processus d’Helsinki », débuté en 1973 et aboutissant à l’Acte final d’Helsinki en 1975, offre un précédent utile. La Suisse, qui a joué un rôle clé en tant que bâtisseur de ponts, pourrait avoir un rôle similaire lorsque qu’elle présidera l’OSCE en 2026.
Préparation pour l’avenir
La confiance et la sécurité en Europe nécessiteront des années de travail. Il est essentiel de commencer dès maintenant à préparer l’avenir.