Table of Contents
Lors de sa visite à Londres, le président israélien Isaac Herzog a été vivement interpellé par un journaliste britannique, Phil Miller, devant le siège du gouvernement, au moment où il s’apprêtait à rencontrer le Premier ministre Keir Starmer. L’échange, tendu et accusatoire, a porté sur la guerre à Gaza et des accusations de crimes de guerre, suscitant une vive émotion parmi les témoins et une couverture médiatique importante autour de cette visite présidentielle. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la visite présidentielle à Londres, soulignant les enjeux diplomatiques et politiques qui l’entourent.
L’échange devant le siège du gouvernement
En descendant de sa voiture, Isaac Herzog a été interpellé par le journaliste Phil Miller, qui lui a adressé des questions directes et accusatoires. Miller a demandé : « Monsieur le président, êtes-vous un criminel de guerre ? Superviseriez-vous un génocide à Gaza ? ». Ces propos visaient à mettre en lumière les accusations internationales portant sur les opérations militaires israéliennes dans l’enclave palestinienne.
Le journaliste a également interrogé Herzog sur le droit à l’existence des Palestiniens, demandant s’il était réservé à Israël ou partagé par les deux peuples. L’échange s’est déroulé sous le regard de dizaines de journalistes venue couvrir la rencontre entre Herzog et le Premier ministre britannique.
Une vidéo de l’incident a circulé sur les réseaux sociaux, reprise notamment via un message relayé par le compte AUK العرب في بريطانيا (https://twitter.com/AlARABINUK/status/1966056620246372569) montrant la confrontation et le silence relatif des autres journalistes présents.
Interpellation de l’ambassadrice israélienne
Quelques instants plus tard, l’ambassadrice d’Israël au Royaume‑Uni, Tzipi Hotovely, est sortie de la même voiture. Le journaliste l’a alors confrontée sur la justification des frappes visant les hôpitaux à Gaza.
Il a dénoncé son caractère « controversé » et lui a demandé si elle ne faisait pas l’apologie ou l’incitation à un « génocide », allant jusqu’à évoquer la possibilité de demander son expulsion du Royaume‑Uni. Ces accusations montrent l’intensité du débat public britannique autour de la politique d’Israël à Gaza.
Réactions politiques et populaires au Royaume‑Uni
La visite d’Isaac Herzog a provoqué des réactions officielles et populaires hostiles. Soixante membres de la Chambre des Lords ont appelé à empêcher l’entrée du président en territoire britannique et ont mis en doute la légitimité de son accueil.
Par ailleurs, des députés du parti travailliste avaient auparavant exhorté le chef du parti, Keir Starmer, à éviter de recevoir Herzog, soulignant le coût politique et juridique possible d’une telle rencontre.
Les syndicats britanniques, très mobilisés et en colère, ont critiqué fermement le gouvernement pour son accueil. Lors de leur congrès fédéral, ils ont voté à l’unanimité l’opposition à la visite présidentielle.
- Appels de la Chambre des Lords : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/3/29/%D9%85%D8%AC%D9%84%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D9%84%D9%88%D8%B1%D8%AF%D8%A7%D8%AA
- Pressions sur le Parti travailliste : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/9/21/%D8%AD%D8%B2%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D9%85%D8%A7%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B1%D9%8A%D8%B7%D8%A7%D9%86%D9%8A
Points saillants de l’interpellation
L’épisode a mis en lumière plusieurs questions centrales :
- Les accusations portées contre les responsables politiques israéliens concernant les opérations militaires à Gaza.
- Le débat sur le droit à l’existence des Palestiniens et la reconnaissance de ce droit sur la scène internationale.
- La pression exercée par des élus, des syndicats et une forte opinion publique pour contester l’accueil officiel réservé à Herzog.
Ces éléments traduisent la polarisation du débat public britannique et les risques diplomatiques associés à la visite, notamment dans le contexte d’une sensibilité accrue sur les questions humanitaires et juridiques liées au conflit.
Contexte et enjeux juridiques
Au‑delà de l’incident médiatique, la controverse revient aux débats juridiques et moraux entourant la conduite des hostilités à Gaza. Des voix au Royaume‑Uni s’inquiètent des implications politiques et judiciaires d’un accueil officiel pour un dirigeant visé par des accusations graves.
Ce contexte alimente les pressions internes sur le gouvernement britannique et interroge la manière dont les rencontres diplomatiques sont perçues lorsqu’elles se déroulent au cœur de controverses humanitaires.