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Le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un huitième mandat lors de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Sur son compte X, il a déclaré : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. » Cette annonce intervient après plusieurs semaines de débats et de tensions politiques au sein du pays, où le long règne de Biya, au pouvoir depuis près de 43 ans, continue de diviser l’opinion publique.
Un contexte de contestations et de défections dans son camp
Malgré la volonté affichée de Biya de continuer à diriger le Cameroun, son camp connaît actuellement une période de turbulence avec plusieurs défections notables. Parmi les soutiens de longue date du président, le ministre Issa Tchiroma Bakary a quitté le gouvernement pour se présenter à la présidentielle sous la bannière du Front pour le salut national du Cameroun. De même, Bello Bouba Maïgari, ancien Premier ministre et membre de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès, a également annoncé sa candidature, marquant une fissure dans la coalition pro-Biya. Ces mouvements traduisent à la fois des divergences internes et une pression accrue pour tourner la page après plusieurs décennies de pouvoir.
Les voix à l’intérieur du pays : entre soutien et appel au changement
Les appels à l’alternance se multiplient, avec une partie de la population et des acteurs politiques demandant à Paul Biya de céder la place à une nouvelle génération de dirigeants. Parmi eux, l’opposant Maurice Kamto, arrivé en seconde position lors de la présidentielle de 2018, ainsi que Cabral Libii, une figure majeure de l’opposition, sont déjà en lice pour la course électorale. La campagne électorale s’annonce donc particulièrement disputée, avec des candidats qui cherchent à mobiliser un électorat partagé entre fidélité au président sortant et désir de changement.
Une mobilisation politique en pleine effervescence
Ce début de campagne est également marqué par une concertation entre les autorités et les élites régionales, avec des rencontres organisées par la présidence pour assurer la cohésion autour du processus électoral. La période précédant le scrutin s’annonce donc dynamique, avec une mobilisation à la fois politique et médiatique. La participation et les enjeux liés à cette présidentielle dépasseront sûrement le cadre de la simple réélection d’un président très controversé, révélant un pays à la croisée des chemins.