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Le procès des viols de Mazan, dont l’examen a duré plus de trois mois, s’est tenu au tribunal judiciaire d’Avignon, mettant en lumière un réseau complexe de violences sexuelles. Au centre de cette affaire, Dominique Pelicot, accusé d’avoir orchestré des viols sur sa femme, Gisèle Pelicot, par le biais de soumission chimique. En plus de lui, 50 coaccusés ont été entendus, majoritairement inculpés pour des faits de « viol aggravé ». Le verdict est attendu d’ici le 20 décembre.
Profil de Hugues M.
Hugues M., âgé de 39 ans et exerçant comme carreleur, est l’un des accusés dans cette affaire. Il comparaît libre après avoir passé sept mois en détention provisoire pour « tentative de viol aggravé ». La peine requise à son encontre est de dix ans.
Les événements de la nuit du 22 au 23 octobre 2019
Hugues M. se faisait appeler *« motard »* et, suite à un accident de la route en 2012, il recherchait *« de l’adrénaline à travers ses expériences sexuelles »*. Selon les témoignages, Dominique Pelicot lui aurait proposé un scénario particulier : un « trio » où Gisèle, la femme de Pelicot, serait endormie et se réveillerait au moment de l’acte.
Questions de consentement
Lors de l’audience, Hugues M. a été interrogé sur la manière dont il vérifiait le consentement de Gisèle Pelicot. Il a déclaré : *« Quand j’arrive, je ne vais pas lui demander : “Comment ça va ?” Pour moi le couple en a forcément parlé. »* Cependant, les avocats de la partie civile ont décrit l’état d’inertie de Gisèle, évoquant une position troublante, la tête en arrière et la bouche grande ouverte.
Les faits reprochés
Hugues M. a nié les accusations tout en admettant avoir tenté de pénétrer Gisèle à plusieurs reprises. Il a justifié son incapacité à avoir une érection par un manque d’ambiance, affirmant : *« L’ambiance est d’habitude plus chaleureuse. »* Lorsque Dominique Pelicot lui aurait signalé que Gisèle avait *« encore trop bu »*, cela n’aurait pas modifié la gravité des faits selon les enquêteurs.
Réactions et témoignages
Hugues M. a exprimé sa surprise face à la situation, pensant qu’il pourrait être convoqué comme témoin, ayant selon lui agi correctement en réalisant l’état de Gisèle. Son ex-compagne a vécu un réveil en sursaut pendant un acte sexuel, laissant planer des doutes quant à une possible soumission chimique. Elle a également souffert de *« vertiges »* entre 2019 et 2020, et son dépôt de plainte a été classé sans suite faute de preuves matérielles.