Home ActualitéProcès Djouhri : La défense plaide pour sa relaxe face aux accusations

Procès Djouhri : La défense plaide pour sa relaxe face aux accusations

by Sara
France

Au tribunal de Paris, Alexandre Djouhri fait face à des accusations graves dans le cadre du procès sur le financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce mercredi, ses avocats ont plaidé pour sa relaxe, contestant les qualificatifs de « bandit » et de « personnage central » qui lui ont été attribués.

Les plaidoyers de la défense

Après trois mois de procès, les avocats d’Alexandre Djouhri, âgé de 66 ans, se succèdent pour clamer son innocence. En réponse aux réquisitions de l’accusation qui a demandé cinq ans de prison et une amende de quatre millions d’euros, Me Jean-Marc Delas dépeint Djouhri comme un homme touchant, doté d’un « casier judiciaire vierge ».

Lors de sa rencontre avec Djouhri en 2020, Me Delas a voulu corriger l’image négative qui lui a été donnée, le décrivant comme « apprécié de beaucoup » mais peu connu du grand public avant cette affaire. Selon lui, il n’est pas le « bandit » que l’accusation prétend.

Accusations et défense

Les accusations, qui qualifient Djouhri d' »agent de corruption », l’accusent d’avoir orchestré l’exfiltration de Bechir Saleh, l’argentier du régime libyen, en 2012. Me Pierre Cornut-Gentille s’oppose à cette caractérisation, dénonçant une « tentative renouvelée de diaboliser » son client pour masquer un manque d’arguments solides.

Il rappelle que Djouhri, en tant qu’intermédiaire, a été rémunéré par de grandes entreprises pour faciliter des contrats à l’étranger, en maintenant des relations d’amitié et de confiance avec des régimes africains et au Moyen-Orient.

Comparaisons avec d’autres intermédiaires

La défense s’est également distancée des comparaisons avec Ziad Takieddine, un autre intermédiaire jugé en son absence. Me Charles Consigny souligne la différence de comportements, affirmant que Djouhri, contrairement à Takieddine, « ne se dérobe pas » et se présente devant le tribunal.

Une personnalité marquante

Tout au long de l’audience, Djouhri, souvent en costume et baskets de marque, a attiré l’attention par sa franchise. Lors de son premier interrogatoire, il a marqué les esprits en dénonçant les fouilles à nu qu’il a subies en prison, provoquant la surprise de la présidente du tribunal, Nathalie Gavarino.

Me Consigny a défendu son client, affirmant que son style ne doit pas être interprété comme une désinvolture, mais plutôt comme une réelle préoccupation de l’opinion des juges à son égard.

Avenir du procès

Les plaidoiries reprendront lundi, notamment pour Thierry Gaubert, un ancien proche de Nicolas Sarkozy, ainsi que pour les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth. La défense de Nicolas Sarkozy, dont l’accusation a requis sept ans de prison, plaidera mardi, cherchant à prouver qu’il n’a pas été le « commanditaire » d’un pacte de corruption avec Mouammar Kadhafi.

Alexandre Djouhri arrive au tribunal correctionnel de Paris

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source:https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250403-proc%C3%A8s-libyen-la-relaxe-r%C3%A9clam%C3%A9e-pour-alexandre-djouhri-ni-bandit-ni-agent-de-corruption

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