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Le procès du Rassemblement national (RN) met en lumière des pratiques d’embauche controversées, notamment à travers l’interrogatoire de Louis Aliot, qui révèle un emploi pour le moins singulier de son assistant parlementaire.
Des pratiques d’embauche étonnantes
Les auditions se multiplient au procès du RN, où Louis Aliot, actuellement numéro 2 du parti, est interrogé sur les soupçons d’emplois fictifs. Une offre d’emploi pour un assistant parlementaire a suscité des interrogations : il était demandé de trier le courrier « deux fois par jour » et de séparer les lettres « normales » de celles de « fous qui écrivent ». Louis Aliot défend néanmoins son choix, affirmant que ce travail était bien celui de son assistant.
Absence de preuves tangibles
Lors de son interrogatoire, Aliot a été questionné sur l’embauche de Laurent Salles, un ancien employé du parti, sans entretien préalable. Le tribunal s’est étonné de l’absence de preuves d’un travail effectué par Salles pour Aliot, notant qu’un unique SMS avait été échangé entre eux en huit mois. De plus, seuls quelques événements sociaux, comme une « galette des rois » partagée, ont été évoqués.
Des responsabilités floues
La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, a souligné que, selon les éléments recueillis, Salles aurait plutôt travaillé pour Yann Le Pen, à l’organisation des événements du parti. Aliot a catégoriquement nié cette assertion, affirmant que c’était lui qui communiquait les instructions à Salles. Pourtant, il a admis que le travail consistait essentiellement en du tri de courrier.
Des « synthèses orales » sans traces
Interrogé sur l’absence de documentation, Louis Aliot a expliqué que Salles réalisait des « synthèses orales » de son travail lors des visites d’Aliot au parti. Il a également révélé qu’il transportait lui-même le courrier à Bruxelles ou à Perpignan, ce qui a soulevé davantage de doutes sur la nature réelle de l’emploi de Salles.
Le droit au silence
Finalement, lorsque Laurent Salles a été appelé à la barre, il a choisi d’exercer son droit au silence, laissant planer encore plus de mystère sur les pratiques d’embauche au sein du Rassemblement national.