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Une nouvelle étape dans le procès de Boualem Sansal en Algérie
Le célèbre écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été de nouveau présenté devant la justice algérienne ce mardi, lors d’un procès en appel qui pourrait déterminer son avenir judiciaire. Condamné en première instance à cinq ans d’emprisonnement pour ses déclarations jugées controversées, l’auteur fait face à une réquisition de dix ans de prison, présentée par le parquet lors de cette audience courte mais significative.
Un contexte politique et diplomatique tendu
Les tensions entre l’Algérie et la France se sont accrues depuis l’arrestation de Boualem Sansal en novembre 2024, sous le prétexte d’atteinte à l’unité nationale. L’écrivain, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer de la prostate, a déjà été condamné pour ses déclarations faites en octobre 2024, notamment sur des enjeux territoriaux liés à la colonisation française. La réquisition de la peine maximale en appel soulève d’importantes interrogations sur la liberté d’expression dans le contexte algérien.
« C’est de la littérature. La Constitution garantit la liberté d’expression. On fait un procès pour de la littérature, où va-t-on ? », a déclaré Sansal lors de l’audience, sans avocat, répondant fermement aux questions de la magistrate.
Une procédure aléatoire et controversée
Le procès d’aujourd’hui a duré à peine 20 minutes, illustrant la rapidité et la précipitation avec lesquelles cette affaire est traitée. La prise de parole de Sansal, souvent accusé d’être victime d’un contexte diplomatique complexe, soulève le débat sur la liberté d’expression en Algérie. Son état de santé préoccupant, aggravé par un cancer, amplifie la polémique sur sa détention et la gravité des réquisitions.
Un avenir incertain sous haute tension
Les autorités algériennes maintiennent leur position, refusant toute intervention extérieure ou demande de libération, malgré la pression internationale. La France, notamment via Emmanuel Macron, a appelé à plusieurs reprises à la libération de Sansal. Les proches de l’écrivain, ainsi que plusieurs figures intellectuelles françaises, dénoncent une affaire politique déguisée en procès judiciaire.
Le verdict, attendu dans une semaine, pourrait marquer un tournant dans la situation de cet auteur engagé et la préservation de la liberté d’expression en Algérie.