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Au centre du procès Jubillar, les débats portent sur la rupture entre Delphine et Cédric Jubillar et sur les conditions d’un éventuel divorce. Selon la défense, la fin de la relation aurait été gérée « à l’amiable » et non par une procédure conflictuelle, une thèse que les avocats présentent comme cohérente avec les échanges et les pièces examinés par la cour.
À la cour, le 24 septembre, le cadre du divorce
Depuis l’ouverture du procès, les échanges portent sur les dernières semaines de vie commune et sur ce qui aurait motivé une séparation. Delphine aurait entretenu une liaison et envisageait un proche déménagement avec cet amant, selon des éléments présentés à l’audience. Des experts de personnalité indiquent que cette relation pouvait aider Delphine à gagner en assurance face à un mari décrit comme exerçant une emprise.
Des tensions les dernières semaines ont été décrites par le directeur d’enquête, Bernard L. Il a expliqué que des problèmes financiers, la dépendance économique de Cédric et son refus de la séparation avaient exacerbé les tensions. L’enquête rapporte aussi que Cédric Jubillar aurait espionné sa femme, en consultant ses comptes et en découvrant qu’elle louait des voitures ou réservait des hôtels la nuit.
« Si Delphine me quitte, je serai capable de la tuer ». Selon l’enquête, il aurait affirmé à l’été 2020 à ses proches, dont sa mère.
Selon la défense, ces éléments ne démontrent pas une surveillance nocturne et pourraient s’inscrire dans un cadre préparatoire au divorce plutôt que dans une conduite violente.
Éléments et questionnements autour de la procédure
La ligne des avocats, selon Me Franck, est que Cédric Jubillar aurait surtout réuni des éléments dans la perspective d’un divorce et se serait demandé si celui-ci serait « à l’amiable il me semble ». Il rappelle que l’enquête ne prouve pas une surveillance nocturne et invite à considérer le contexte davantage comme une préparation à une entente civile.
Me Franck a aussi souligné que Cédric Jubillar avait consulté un avocat dès octobre 2020, et une enveloppe retrouvée au domicile, contenant des notes de Delphine sur une possible répartition de la garde des enfants, a été citée par la défense comme indice d’une entente. Cependant, selon le directeur d’enquête, « Il nous est impossible de dater cet écrit » et ce détail ne constitue pas une preuve précise.
En parallèle, la défense insiste sur l’absence de preuves incontestables d’un scénario meurtrier lié à la rupture et demande que les éléments soient replacés dans leur cadre juridique, en privilégiant une interprétation qui conduirait à une procédure plus civilisée.
Rôle des avocats et éléments matériels
La défense poursuit en soulignant que les éléments mentionnés peuvent être compatibles avec une préparation à un divorce et non avec une préméditation. Elle affirme que l’enquête ne permet pas de tirer des conclusions claires sur les gestes de Cédric Jubillar et sur son réel rôle dans les dynamiques familiales.
Une enveloppe et des notes supposées ont été évoquées comme signes possibles d’un accord sur la garde des enfants, mais l’absence de datation précise fragilise ces lectures. Les échanges devant la cour montrent un débat entre l’interprétation des avocats et les relevés d’enquête, sans parvenir à trancher définitivement sur l’objectif des parties au sein de la relation et du processus judiciaire.
Les débats se poursuivent et les parties attendent d’autres témoignages et pièces pour éclairer le cadre exact du divorce et les intentions respectives des époux.