Home ActualitéProcès Péchier : failles évoquant un profil de tueur en série

Procès Péchier : failles évoquant un profil de tueur en série

by charles
France

Au Doubs, la cour d’assises juge Frédéric Péchier, ex‑anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels. Dans ce dossier, un enquêteur décrit des « failles personnelles » qui évoquent le profil d’un « tueur en série » et explique comment ces éléments pourraient éclairer le mobile et le comportement de l’accusé. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre. Laurent Dumont, commandant de police et responsable à l’Office central pour la répression des violences aux personnes, rappelle que l’enquête s’appuie sur des analyses de personnalité et sur les témoignages autour de sa vie privée.

Procès Péchier : des failles personnelles évoquant un profil de tueur en série

Selon l’enquêteur chargé d’éclairer la personnalité de Frédéric Péchier, l’ex‑anesthésiste est décri comme un « manipulateur » et « menteur pathologique », et ses « failles personnelles » seraient au cœur du dossier, selon les propos rapportés. « La seule façon qu’il a trouvé pour surnager c’est de commettre des empoisonnements », a encore déclaré le policier, qui reste persuadé de la culpabilité du médecin bien que ce dernier ait toujours affirmé son innocence. « C’est un marqueur très fort, chez le tueur en série, le sentiment de rejet », a ajouté Laurent Dumont, travaillant à l’OCRVP de Nanterre, spécialiste des faits sériels.

Enquêteur évoque les failles de Péchier lors du procès
Procès Péchier: l’enquêteur évoque des failles dignes d’un tueur en série.

Un déséquilibre personnel et relationnel autour de Nathalie, son épouse cardiologue

Une autre « faille » évoquée est la relation « totalement déséquilibrée » avec Nathalie, son épouse dont il est aujourd’hui séparé. Nathalie est cardiologue, une spécialité considérée comme le « top du top » dans les professions médicales : l’accusé a donc eu « un sentiment d’infériorité par rapport à sa femme », et celle‑ci, parce qu’elle lui reprochait de passer trop de temps à la clinique et pas assez à la maison, l’a « empêché de travailler autant qu’il le [voulait] pour se sentir le meilleur », selon Laurent Dumont.

Évolution du procès et espoirs autour des témoignages

L’accusé qui comparaît libre encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre. Le témoin a également évoqué deux précédents dossiers qui, selon lui, ont influencé Péchier: la mort d’une patiente en 1984 dans un hôpital de Poitiers, et quatorze cas d’euthanasie recensés par la justice entre 1998 et 2001 au CHU de Besançon. « L’espoir de la vérité viendra peut-être de la famille Péchier, qui sont des gens bien. Ils l’aiment, ils lui pardonneront », a commenté le policier, rappelant le rôle de l’entourage dans l’examen du dossier.

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