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La promotion économique dans le canton de Vaud a continué d’affirmer son rôle crucial en 2024, en apportant un soutien financier significatif à 235 entreprises, pour un montant total de 6,15 millions d’euros. Cette dynamique témoigne d’une volonté constante d’accompagner l’innovation et la compétitivité dans un contexte mondial marqué par l’incertitude.
Maintien du soutien et effet levier important
Lors d’une conférence de presse tenue à Renens, la conseillère d’État Isabelle Moret a salué « les résultats probants » obtenus malgré un environnement économique mondial instable. Elle a mis en avant la « proactivité » et « l’agilité collective » entre acteurs publics et privés pour préserver la compétitivité du canton et le maintien des emplois.
Raphaël Conz, directeur du Service de la promotion de l’innovation et de l’économie (SPEI), a précisé que les entreprises bénéficiaires ont, à leur tour, investi plus de 19 millions d’euros en 2024, générant un effet de levier de 3,11. Ce mécanisme démontre l’efficacité du soutien étatique dans le développement économique local.
Une progression notable dans l’agroalimentaire
Si la majorité des entreprises soutenues évoluent dans les technologies de l’information, le numérique, l’industrie de précision et les sciences de la vie, le secteur agroalimentaire a connu la plus forte progression des aides (+44 % par rapport à 2023). Selon Raphaël Conz, cette hausse s’explique notamment par l’accroissement des demandes liées à la participation à des salons, au développement de produits, ainsi qu’à la réalisation d’études de marché.
Les aides attribuées ciblent principalement le financement de la promotion commerciale et le soutien à l’innovation dans les moyens de production, offrant ainsi un appui diversifié aux entreprises vaudoises.
Start-up vaudoises en pleine croissance
Isabelle Moret a également évoqué les performances des parcs d’innovation du canton, qui regroupent désormais 760 entreprises, avec un taux d’occupation record supérieur à 90 %. Selon elle, « innover est la meilleure réponse à l’incertitude ». Cette dynamique se reflète dans la présence de 24 start-up vaudoises parmi les 100 meilleures de Suisse, dont quatre figurent dans le top 10.
Ces jeunes entreprises, principalement issues des sciences de la vie, ont levé plus de 520 millions d’euros en 2024, soit une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente, contrastant avec une baisse nationale de 8,5 %.
Développement durable et tourisme, leviers économiques
Le tourisme représente un pilier économique majeur avec une estimation de 1,45 milliard d’euros générés et plus de 17 000 emplois à temps plein dans le canton. Isabelle Moret a souligné l’importance d’un programme économique « quatre saisons » visant à renforcer ce secteur pour garantir un développement pérenne.
Raphaël Conz a rappelé que le fonds dédié à l’économie durable avait déjà vu 50 % de ses ressources investies, un soutien essentiel pour les régions dépendantes du tourisme.
Adaptation face aux nouvelles contraintes internationales
La récente annonce sur les droits de douane américains a suscité des inquiétudes parmi les acteurs économiques vaudois, les États-Unis étant le premier partenaire exportateur du canton. Plusieurs secteurs tels que l’agroalimentaire, la pharmacie et l’industrie horlogère sont concernés.
Isabelle Moret a affirmé suivre la situation de près, tandis que Raphaël Conz a indiqué que le SPEI accompagne les entreprises affectées en les encourageant à diversifier leurs marchés et à explorer de nouvelles opportunités à l’international.
Un canton attractif pour les entreprises étrangères
Au-delà du soutien local, l’État de Vaud continue d’attirer des entreprises étrangères, avec 33 nouvelles implantations enregistrées en 2024, contre 28 l’année précédente. Ces sociétés proviennent de 19 pays différents, illustrant une diversité sans précédent, selon Patrick Barbey, directeur d’Innovaud.
Parmi les nouveautés, plusieurs entreprises indiennes ont choisi de s’installer dans le canton, totalisant quatre nouvelles implantations. Le secteur des technologies de l’information et du numérique représente un tiers de ces arrivées, suivi par les sciences de la vie, l’industrie de précision et les technologies propres (« cleantech »).