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Face à une personne toxique au travail, les effets sur le bien-être et la performance peuvent être lourds. Des conseils pratiques existent pour repérer les signes, fixer des limites et solliciter un avis extérieur. Ce récit s’appuie sur les recommandations de Mathilde Lanselle, coach en reconversion professionnelle, qui rappelle l’importance d’un diagnostic et d’un cadre clair pour préserver la santé mentale au travail.
Repérer les mécanismes et poser les bases
Le cas de la manipulation sournoise est une réalité complexe au travail. « c’est toujours très insidieux, subtil. Au point que la personne qui en est victime perd petit à petit confiance en elle et en vienne à s’interroger sur son propre travail, son propre comportement voire sa propre faute ». D’où l’importance insiste-t-elle « de consulter et de s’appuyer sur un diagnostic ».

Actions pratiques : diagnostic, cadre et soutien
Objectiver. « Il faut bien savoir de quoi l’on parle », souligne d’emblée Mathilde Lanselle, coach en reconversion professionnelle. Et de mettre l’accent sur la difficulté de repérer les situations dites « toxiques » au travail, tant le ressenti peut prendre une part prépondérante.
Qualifier. En second lieu, « en présence d’une souffrance, il convient de consulter et ainsi solliciter un avis extérieur à l’entreprise », souligne-t-elle, en référence à la médecine du travail ou un psychologue. L’enjeu ? Que ce professionnel « vous aide à mettre les mots sur cette souffrance. L’on pense notamment à une situation de harcèlement, en présence ou non d’un pervers narcissique, etc. »
Partir. A ses yeux, « faire barrage à des personnes toxiques peut s’avérer très compliqué. Car, encore une fois, le problème ne vient pas de nous… », enchaîne-t-elle.
Affronter ? Au-delà, Mathilde Lanselle fait référence à quelques situations (jalousie, propagation de rumeurs ou de fausses informations…) qui peuvent être rapidement cataloguées de « toxiques » mais qu’il convient d’aborder plus frontalement. Dans pareils cas, « il convient de poser les choses sur la table avec la personne incriminée et/ou la hiérarchie ». Et de fixer des règles, un cadre dans lequel s’inscrire.
Et si c’était moi le problème ? Un dernier point : le fait de consulter permet aussi de s’appuyer sur un avis extérieur et objectif. « parfois, ce peut-être nous le problème », resitue la spécialiste. Référence à des interprétations peut-être hâtives à des situations du quotidien et une lecture partiale des faits… « En fonction de notre forme et de notre état d’esprit, il peut nous arriver de donner trop de poids à certaines choses. D’où l’importance d’un tiers neutre qui nous aidera à détricoter les faits et remettre de la perspective ».

Quand partir peut être la meilleure option
La question du départ est posée lorsque le soutien interne manque: « s’il s’avère difficile de trouver aide et soutien en interne, parfois, la seule solution est de…partir ! » précise Lanselle, ajoutant qu’ainsi on se préserve avant de se laisser dévorer de l’intérieur par la situation.
Ces conseils s’inscrivent dans une approche de prévention du stress et de maintien de la santé au travail.