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Un raid israélien mené dans la nuit a fait au moins un mort dans la ville syrienne de Beit Jinn, située au sud-ouest du pays. Cette opération a également entraîné plusieurs arrestations, renforçant les tensions déjà vives dans la région.
Réaction syrienne et condamnation officielle
Le ministère syrien de l’Intérieur a dénoncé dans un communiqué jeudi les « provocations répétées » de l’armée israélienne, qualifiées de « violation flagrante de la souveraineté de la République arabe syrienne ».
Il a souligné que ces actions ne favorisent en rien la stabilité régionale, mais aggravent au contraire les tensions et les troubles. Le ministère a précisé que sept personnes avaient été enlevées et que des soldats israéliens avaient tiré directement sur des villageois, causant la mort d’une personne.
Selon Al Jazeera en arabe, la famille de la victime a indiqué que celle-ci souffrait d’un handicap mental et qu’elle a été tuée alors qu’elle tentait d’intervenir pour stopper les forces israéliennes.
Appel à la communauté internationale
Le ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé la communauté internationale à « prendre des mesures décisives pour mettre fin à ces attaques récurrentes » de la part d’Israël.
Le point de vue israélien sur l’opération
L’armée israélienne a déclaré que ses soldats de la brigade Alexandroni avaient mené cette opération nocturne dans le but d’arrêter plusieurs membres présumés du Hamas. Selon elle, ces personnes planifiaient « plusieurs projets terroristes » contre Israël et ses troupes en Syrie.
Lors de cette intervention, des armes et des munitions ont été saisies. Les détenus auraient été transférés en Israël pour y être interrogés.
Contexte des attaques israéliennes en Syrie
Cette nouvelle série d’attaques intervient quelques jours après une autre frappe israélienne dans la même région, ayant entraîné la mort d’un membre présumé du Hamas.
Depuis la chute de l’ancien président syrien Bachar al-Assad en décembre, Israël a intensifié ses opérations militaires en Syrie, occupant illégalement des territoires au sud du pays et menant plusieurs frappes.
Après un apaisement temporaire lié à la levée des sanctions américaines en mai et à une rencontre entre le président américain Donald Trump et le président syrien Ahmed al-Sharaa, les attaques israéliennes ont repris récemment.
Escalade liée aux tensions dans le Golan
Cette recrudescence intervient après que l’armée israélienne a affirmé avoir intercepté deux roquettes tirées depuis la Syrie vers les hauteurs du Golan occupées par Israël. Ces projectiles sont tombés en zone ouverte, selon l’armée israélienne.
Israël a occupé illégalement le sud du Golan en 1967, puis l’a annexé en 1981, une annexion non reconnue par les Nations unies.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que le gouvernement tenait Ahmed al-Sharaa, l’auteur de la révolte ayant renversé al-Assad, « directement responsable » de cette attaque.
Depuis sa prise de fonction, al-Sharaa a exprimé à plusieurs reprises la volonté de la Syrie d’éviter un conflit avec ses voisins et a appelé à une pression internationale sur Israël pour cesser ses raids.
Initiatives diplomatiques récentes
Au début du mois de juin, Thomas Barrack, nouvel envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie, a proposé un « accord de non-agression » comme base de dialogue entre les deux parties en conflit.
Par ailleurs, selon un rapport de l’agence Axios, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait manifesté son intérêt à négocier avec le nouveau gouvernement syrien pour conclure un accord de sécurité actualisé.