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Le débat sur l’interdiction de fumer à l’extérieur divise les acteurs politiques en Europe, alors que chaque année, environ 700 000 personnes meurent en Europe à cause du tabagisme. La Commission européenne propose d’étendre les zones sans fumée, incluant les espaces extérieurs tels que les piscines, les arrêts de bus, ainsi que les lieux de santé et d’éducation. Cette proposition soulève des questions sur la responsabilité des états membres, notamment en Allemagne, où les décisions relèvent des gouvernements fédéraux et des Länder.
Les positions divergentes sur les interdictions de fumer
Lors d’un débat sur ce sujet, la députée allemande Linda Heitmann des Verts et le député européen Daniel Caspary de la CDU se sont affrontés. Heitmann plaide pour une protection accrue des non-fumeurs, tandis que Caspary remet en question l’efficacité des recommandations européennes en matière de santé publique.
« Je souhaite que les Länder adoptent un cadre ambitieux pour protéger les non-fumeurs », a déclaré Daniel Caspary.
Caspary s’oppose aux directives européennes, affirmant que chaque État devrait avoir la liberté d’agir sans pression extérieure. Il insiste sur le fait que des efforts doivent être faits au niveau local pour sensibiliser à la problématique du tabagisme.
La voix des Verts pour protéger les passifs
Linda Heitmann, de son côté, soutient qu’il est crucial de réduire le nombre de fumeurs et de protéger ceux qui subissent le tabagisme passif, comme les enfants et les adolescents, souvent exposés dans des lieux publics comme les arrêts de bus.
« Il faut identifier les endroits où les gens se tiennent trop près les uns des autres, rendant impossible l’évasion des non-fumeurs », a-t-elle ajouté.
Appels à l’éducation plutôt qu’à la réglementation
Daniel Caspary reconnaît l’augmentation de l’utilisation des vapes parmi les jeunes, mais il préfère que l’éducation et la sensibilisation soient menées par les États que par l’Union européenne. Selon lui, le Parlement européen ne devrait pas s’impliquer dans des questions qui relèvent des compétences nationales.
« C’est absurde que les États membres prennent des décisions contre l’avis du Parlement », a-t-il déclaré.
Des succès notables des restrictions dans l’hôtellerie
Heitmann met en avant les résultats positifs des précédentes restrictions sur le tabagisme dans les restaurants : cela a encouragé davantage de personnes à fréquenter ces établissements. Elle cite même des exemples de pubs irlandais qui ont vu leur clientèle augmenter malgré les craintes initiales liées aux interdictions.
Caspary est d’accord avec l’idée de zones sans fumée dans l’hôtellerie, mais il préfère aborder le sujet par le biais de campagnes de sensibilisation pour démontrer les bénéfices d’un environnement sans fumée.
Référendum en Bavière et avenir des recommandations européennes
Heitmann rappelle un référendum en Bavière qui a conduit à un interdit de fumer dans les établissements de restauration. Elle insiste sur la nécessité pour les États de prendre des décisions similaires basées sur la volonté populaire. Les deux acteurs s’accordent à dire que le traitement du tabagisme passif devrait être une priorité.
Il reste à voir comment les Länder vont réagir aux recommandations de Bruxelles dans le cadre de cette discussion animée sur la santé publique.