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Israël a lancé plusieurs frappes aériennes en plein cœur de la capitale syrienne, Damas, alors que les affrontements se poursuivent dans la ville de Soueïda, dans le sud-ouest du pays, suite à l’effondrement de la trêve entre les forces gouvernementales et les groupes armés druzes.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que les forces israéliennes ont frappé près de l’entrée du ministère syrien de la Défense mercredi, quelques heures après avoir exigé le retrait des troupes syriennes de Soueïda.
Une autre frappe a touché les environs du palais présidentiel, en périphérie de la ville.
Selon les médias d’État syriens citant le ministère de la Santé, au moins trois personnes ont été tuées et 34 autres blessées lors de ces attaques.
Ces frappes à Damas interviennent dans un contexte de troubles persistants à Soueïda, où des tribus bédouines sunnites locales sont engagées dans des combats intenses depuis plusieurs jours contre les combattants de la minorité druze de Syrie, que Israël considère comme un allié potentiel et prétend intervenir pour leur protection.
Face à la montée des violences, Damas a déployé ses forces dans la ville mardi et a proclamé un cessez-le-feu, rapidement rompu par la reprise des affrontements.
Réactions internationales face aux frappes israéliennes sur Damas
États-Unis
Le secrétaire d’État Marco Rubio a exprimé la « grande inquiétude » des États-Unis face à cette escalade de la violence. Il a déclaré : « Nous allons travailler sur cette question … Je viens de m’entretenir avec les parties concernées. Nous sommes très préoccupés et espérons avoir des mises à jour plus tard dans la journée. »
Organisation des Nations Unies (ONU)
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fermement condamné ces frappes aériennes israéliennes. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a déclaré dans un communiqué : « Le secrétaire général condamne en outre les frappes aériennes israéliennes à Soueïda, Daraa et dans le centre de Damas, ainsi que les informations sur le redéploiement des forces de l’armée israélienne sur le Golan. »
Turquie
Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé ces attaques, les qualifiant de tentative de sabotage des efforts de la Syrie pour atteindre la paix, la stabilité et la sécurité. Le ministère a souligné que « le peuple syrien dispose d’une opportunité historique de vivre en paix et de s’intégrer au monde » et a appelé tous les acteurs concernés à soutenir les efforts gouvernementaux pour restaurer la paix.
Le porte-parole du parti au pouvoir AKP, Omer Celik, a également condamné les frappes, affirmant sur X (ex-Twitter) que « les attaques israéliennes représentent une menace sécuritaire pour toute la région et le monde ».
Conseil de coopération du Golfe (CCG)
Les pays du CCG — Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis — ont condamné ces attaques « avec la plus grande fermeté ». Dans une déclaration, le secrétaire général Jasem Mohamed Albudaiwi a qualifié ces frappes de « violation flagrante » de la souveraineté syrienne, « une infraction aux lois et normes internationales, ainsi qu’une menace grave à la sécurité et à la stabilité régionales ».
Il a réaffirmé le soutien du CCG à l’intégrité territoriale de la Syrie, rappelant que la poursuite des frappes israéliennes constituait une « escalade irresponsable » et ignorait les efforts internationaux en faveur de la stabilité en Syrie et dans la région.
Émirats arabes unis
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa condamnation des frappes israéliennes, rejetant fermement toute violation de la souveraineté syrienne.
Union européenne
Antonio Costa, président du Conseil européen, a fait part sur X de sa « grande inquiétude » concernant les frappes israéliennes sur Damas. Il a rappelé que « la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées » et a appelé « toutes les parties à s’abstenir de violence et à désamorcer les tensions ».
Norvège
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a souligné que ces frappes risquaient de compromettre les efforts en faveur d’un transfert pacifique du pouvoir en Syrie. Sur X, il a exprimé sa « vive inquiétude face aux récentes frappes aériennes israéliennes et à la montée des tensions internes », qualifiant l’escalade de « source d’alarme » et appelant tous les acteurs à faire preuve de « la plus grande retenue ».