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Ce soir à New York s’ouvre un sommet international consacré à la résolution pacifique de la question palestinienne et à la mise en œuvre de la solution à deux États, coprésidé par l’Arabie saoudite et la France. L’événement intervient au lendemain d’une nouvelle vague de reconnaissances officielles de la Palestine, saluées par certains dirigeants comme un pas important — quoique insuffisant — et rejetées par les États-Unis.
Le sommet de New York
Le sommet, organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, devrait entériner la reconnaissance officielle de la Palestine par la France et par dix autres pays. Ces annonces s’ajoutent aux reconnaissances récentes du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et du Portugal.
Selon les décomptes diplomatiques, le nombre d’États reconnaissant la Palestine atteindrait désormais 147 sur les 193 membres de l’Organisation des Nations unies.
- Objectif affiché du sommet : relancer la voie diplomatique vers une solution à deux États.
- Calendrier : réunions et déclarations prévues tout au long des sessions de l’Assemblée générale.
Pour consulter le contexte des membres de l’ONU, voir la page officielle : Al Jazeera – ONU.
Réactions politiques en Europe
Plusieurs responsables européens ont expliqué leurs motivations pour la reconnaissance. Le Premier ministre du Luxembourg, Luc Frieden, a déclaré que la reconnaissance de la Palestine par son pays ne visait pas à être hostile à Israël mais à s’opposer au gouvernement de Benjamin Netanyahou. Il a ajouté à CNN que la priorité est de donner aujourd’hui une chance à la solution à deux États.
Le Premier ministre écossais John Swinney a estimé pour sa part que ces reconnaissances doivent servir à protéger le peuple palestinien d’une annihilation. Il a qualifié ces gestes de moment important et de message fort du communauté internationale à l’adresse d’Israël.
- Luc Frieden : reconnaissance non dirigée contre Israël, mais contre la politique de Netanyahou (profil de Netanyahou).
- John Swinney : geste de protection pour la population palestinienne.
Positions et engagements du Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a souligné que tout progrès vers la paix et vers un éventuel rapprochement diplomatique nécessitera la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés d’Israël, lequel doit être sûr et stable.
Dans un article publié pour Yedioth Ahronoth, Starmer a indiqué travailler à un large consensus régional et international sur un plan de paix visant à arrêter la guerre à Gaza et à engager des négociations pour mettre fin au conflit de façon permanente.
- Starmer a affirmé que la reconnaissance n’est pas seulement un soutien à la solution à deux États, mais aussi une manière d’écarter les extrémistes.
- Il a promis que l’État palestinien reconnu serait démilitarisé : sans armée ni force aérienne.
- Seules les formations exprimant un engagement envers une politique non violente pourraient concourir aux élections palestiniennes, selon lui.
La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a décrit la reconnaissance comme une étape historique et éthique pour protéger la solution à deux États. Elle a appelé au retrait des otages détenus à Gaza, à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement d’aide humanitaire, tout en annonçant des sanctions ciblées et des restrictions d’exportation d’armes en cas de violations du droit international.
Organisations internationales et agences humanitaires
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a jugé la reconnaissance bienvenue mais peu significative sans un arrêt des combats à Gaza. Il a appelé à transformer les reconnaissances diplomatiques en un engagement réel pour relancer le processus de paix.
De New York, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a rappelé l’importance symbolique du sommet. Il a cité l’appui du secrétaire général à la solution à deux États et salué les pays ayant déclaré leur reconnaissance, en insistant sur le fait que ces gestes visent à habiliter les Palestiniens à obtenir leurs droits et leur État.
- UNRWA : reconnaissance utile mais conditionnée par un cessez-le-feu effectif.
- ONU : appui à la symbolique et à la démarche vers la solution à deux États.
Pour en savoir plus sur l’agence humanitaire : UNRWA – Al Jazeera.
Réactions d’Israël et des États-Unis
Le gouvernement israélien, qualifié par le texte comme la coalition la plus à droite de l’histoire d’Israël, a affirmé qu’il n’y aura pas d’État palestinien tant que la guerre qualifiée d’« extermination » se poursuivra dans le territoire de Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a décrit ces reconnaissances comme une « menace pour l’existence d’Israël » et a appelé à combattre ce qu’il considère comme de la « propagande mensongère » aux Nations unies.
Le représentant permanent d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon, a annoncé que Tel Aviv et Washington boycotteraient le sommet de New York, qualifiant l’événement de « cirque ».
Le Bureau ovale a, selon le compte rendu, rappelé que l’ancien président Donald Trump s’était opposé à de telles reconnaissances. Ce positionnement a été cité pour expliquer une désapprobation américaine envers certaines initiatives de reconnaissance.
- Israël : refus formel et boycott annoncé du sommet.
- États-Unis : opposition exprimée par l’administration précédente, message repris par la Maison-Blanche.
Pour un aperçu du contexte américain : Al Jazeera – États-Unis.
Tensions sur le terrain et perspectives
Malgré la portée diplomatique des reconnaissances, elles ne devraient pas produire de changement immédiat sur le terrain. Le gouvernement israélien a répété son opposition catégorique à l’établissement d’un État palestinien tant que la campagne militaire en cours à Gaza se poursuit.
Les appels se multiplient toutefois pour un cessez-le-feu immédiat, l’acheminement humanitaire et la reconstruction du territoire. Les acteurs internationaux insistent sur la nécessité de transformer la reconnaissance diplomatique en engagements concrets : arrêt des hostilités, relance de négociations et garanties de sécurité pour toutes les populations concernées.
- Situation humanitaire à Gaza : urgence d’un cessez-le-feu et d’un accès élargi à l’aide.
- Voie diplomatique : la reconnaissance Palestine s’inscrit comme un levier symbolique devant précéder des actes politiques tangibles.
- Obstacle majeur : désaccord profond entre Tel Aviv et une partie de la communauté internationale sur les conditions d’un État palestinien.
Pour le dossier Gaza et son contexte historique : Al Jazeera – Gaza.