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Le gouvernement espagnol a récemment fait un geste important en faveur de la mémoire de Salvador Puig Antich, un homme exécuté sous la dictature franquiste. Ce moment significatif a été marqué par une cérémonie lors de laquelle des représentants du gouvernement ont remis un document de réparation à la famille de Puig Antich.
Engagement du ministre
En mars dernier, le ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, avait annoncé son engagement envers la réparation et la reconnaissance de la famille de Salvador Puig Antich. Ce mercredi, cet engagement s’est concrétisé lors d’un événement à Madrid.
Le ministre a remis à la famille, représentée par ses sœurs Inma, Merçona, Carme et Montse, un document officiel. Ce certificat souligne la reconnaissance de la souffrance de Puig Antich, victime de la répression politique et idéologique pendant la dictature franquiste.
Un passé tragique
Salvador Puig Antich a été condamné à mort le 8 janvier 1974 et exécuté par garrot le 2 mars de la même année, il y a plus de cinquante ans. Le document remis à sa famille rappelle que la Loi de Mémoire démocratique, adoptée en 2022, déclare illégitimes les tribunaux militaires de la dictature.
Réactions de la famille
Inma Puig Antich, l’une des sœurs, a exprimé leur émotion face à cette reconnaissance : « Cela fait 50 ans que nous luttons pour cela, pour la dignité de notre frère. Nous sommes très émues et n’avons pas de mots. »
Signification de l’acte
Le ministre Torres a déclaré que cet acte représente une démarche de réparation, de justice et de vérité. Il a rappelé que Puig Antich fut la dernière personne exécutée par garrot dans les derniers soubresauts de la dictature. Selon lui, une démocratie solide a l’obligation de réparer les torts faits aux victimes.
« La démocratie n’est pas complète si cela n’est pas réparé et s’il n’y a pas une répercussion publique nécessaire », a-t-il ajouté.
Un moment marquant
Lors de cette cérémonie, étaient également présents des personnalités politiques, dont le secrétaire d’État à la Mémoire démocratique, Fernando Martínez, et le député de l’ERC, Francesc-Marc Álvaro. Jaume Roures, éditeur de *Público*, a soutenu la famille lors de cet événement chargé d’émotion.