Reconstruction de Gaza : défis et espoirs après la guerre

Reconstruction de Gaza : défis et espoirs après la guerre

Après l’arrêt de l’agression israélienne sur Gaza, qui a duré plus de 467 jours de bombardements incessants, la question du jour est comment reconstruire la région dévastée. En plus des pertes humaines tragiques et de la guerre d’extermination, des dégâts matériels considérables ont touché les bâtiments résidentiels, les institutions gouvernementales, ainsi que les infrastructures dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 436 000 bâtiments ont été détruits ou endommagés par les bombardements indiscriminés israéliens, représentant 92% des structures dans la région. Cela n’est pas surprenant dans un conflit qui s’est transformé en projet de génocide, la majorité des victimes étant des civils, avec environ 47 000 morts et 110 000 blessés, en plus des milliers de disparus, sur une population totale de 2,1 millions d’habitants selon le Bureau des statistiques palestinien.

Les défis de la reconstruction

Face à cette situation, plusieurs défis majeurs se dressent devant la reconstruction :

• 1- Défi psychologique : L’une des principales barrières à la reconstruction réside dans le traumatisme psychologique causé par la peur d’une nouvelle agression israélienne. Bien que ce sentiment puisse diminuer avec le temps et l’établissement d’un cessez-le-feu, il reste une préoccupation majeure.
• 2- Quantité incroyable de débris : La gestion des décombres représente un défi crucial. Des millions de tonnes de béton, de fer et de bois nécessitent d’être enlevées, ce qui implique l’utilisation de nombreuses machines modernes. Toutefois, la disposition de ces débris sera problématique en raison de l’espace limité à Gaza.
• 3- Financement et coût : Le financement de la reconstruction est une autre question épineuse, avec la nécessité de l’implication de divers pays et organisations. L’ONU évalue le coût de la reconstruction à environ 80 milliards de dollars jusqu’en 2040.
• 4- Recrutement de personnel technique : L’envoi d’équipes techniques et médicales est essentiel pour évaluer les besoins matériels et aider la population. Des professionnels dans les domaines de l’électricité, de l’eau et des infrastructures sanitaires seront nécessaires.
• 5- Priorités de la reconstruction : La reconstruction doit être basée sur une planification urbaine intégrée, tenant compte des besoins de chaque quartier.
• 6- Entretien du secteur agricole : La revitalisation du secteur agricole est tout aussi critique que la reconstruction des bâtiments, étant donné les dommages subis pendant le conflit.
• 7- Réseau de tunnels : Bien que la priorité soit donnée aux constructions à la surface, le mouvement Hamas envisage également de renforcer et d’élargir le réseau de tunnels souterrains pour des raisons de défense.

Les obstacles israéliens à la reconstruction

Israël pourrait constituer un obstacle à la reconstruction pour deux raisons :

• La présence de munitions non explosées et de mines laissées intentionnellement, nécessitant des précautions pour éviter d’autres tragédies.
• Le contrôle israélien sur le processus de construction, qui pourrait restreindre le type et la quantité de matériaux autorisés, par crainte que le Hamas ne les utilise pour renforcer ses capacités militaires.

Malgré ces défis, l’espoir de vie et la nécessité de la reconstruction demeurent primordiaux. Un appel à des conférences internationales pour lever des fonds pourrait jouer un rôle crucial dans ce processus complexe.