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Au 1er décembre 2023, la France a atteint un nouveau record avec 80 792 personnes détenues, pour seulement 62 404 places disponibles. Cette information, rendue publique par le ministère de la Justice le 31 décembre, met en lumière un problème persistant : la surpopulation carcérale qui continue d’augmenter de mois en mois.
Densité carcérale alarmante
La densité carcérale globale s’élevait à 129,5 % au 1er décembre. Dans une quinzaine d’établissements pénitentiaires, cette densité dépasse même les 200 %, forçant 4 255 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol. En maison d’arrêt, où se trouvent les personnes en attente de jugement et celles condamnées à de courtes peines, la densité atteint 156,8 %.
Statistiques des détenus
Le seuil des 80 000 détenus avait été franchi le 1er novembre avec un total de 80 130. Parmi les 80 792 détenus au 1er décembre, 21 291 étaient des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. En tout, 97 372 personnes étaient sous écrou à cette date, incluant 16 580 personnes non détenues, sous bracelet électronique ou en placement à l’extérieur.
La France, mauvaise élève en Europe
Selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe, la France se classe parmi les mauvais élèves en matière de surpopulation carcérale, occupant la troisième position derrière Chypre et la Roumanie. Malgré l’adoption de mesures telles que l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois et le développement de travaux d’intérêt général, la situation reste critique. Les chiffres actuels tombent après que l’ancien ministre de la Justice, Didier Migaud, a annoncé que le plan de construction de 15 000 places de prison supplémentaires d’ici 2027 ne pourrait être respecté.