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L’ONG Médecins du Monde a récemment déposé deux recours contre l’État français, dénonçant son « inaction » face aux « haltes soins addictions », connues sous le nom de « salles de shoot », mises en place en 2016. Le premier recours vise à garantir la pérennisation de ces structures, alors que leur expérimentation doit s’achever à la fin de 2025. Le second recours concerne un projet avorté à Marseille.
Les haltes soins addictions en question
Créées pour s’adresser aux personnes les plus vulnérables et exclues du système de soins, les haltes soins addictions (HSA) à Paris et Strasbourg permettent de fournir un cadre sécurisé pour la consommation de drogues. Ces structures ont été établies afin de réduire les risques associés à la consommation de substances, et leur expérimentation est censée se poursuivre jusqu’à fin 2025.
Les motifs des recours
Céline Debaulieu, référente de Médecins du Monde sur la réduction des risques, a déclaré que ces recours sont motivés par une « inaction » de l’État et une « obstruction » dans la création de ces haltes. Le premier recours, qui est décrit comme « historique » par l’avocat Me Vincent Brengarth, vise à obtenir une décision du tribunal administratif dans un délai de 12 à 18 mois.
Des résultats probants malgré les obstacles
Le deuxième recours cherche à annuler un refus implicite d’ouverture d’une HSA à Marseille, après des pressions politiques. Bien que le projet ait été soutenu par des acteurs de santé publique tels que l’Agence régionale de santé (ARS) et l’AP-HM, il a été bloqué par des décisions politiques contraires aux enjeux de santé.
En février 2024, Sabrina Agresti-Roubache, alors secrétaire d’État chargée de la Ville, avait exprimé sa satisfaction d’avoir stoppé l’installation d’une salle de shoot à Marseille, soulignant un climat politique « répressif ».
Une nécessité reconnue
Les associations soutenant cette démarche affirment que les haltes soins addictions ont démontré leur efficacité en offrant des services de soins, de suivi social, et d’hébergement, tout en réduisant les risques liés à la consommation de drogues. Plusieurs rapports gouvernementaux, dont l’un daté de l’automne 2024, appellent à intégrer ces dispositifs dans le droit commun.