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Coordination présumée entre Netanyahu et l’ancien conseiller à la sécurité nationale américaine
Le journal israélien Yedioth Ahronoth, citant des sources bien informées, a confirmé les informations rapportées par le Washington Post concernant une coordination entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Michael Waltz, l’ancien conseiller à la sécurité nationale américain récemment démis de ses fonctions, au sujet de la question iranienne.
Selon ces rapports, Waltz aurait adopté la conviction de Netanyahu selon laquelle le moment serait venu de frapper militairement l’Iran. Cette orientation aurait provoqué la colère du président Donald Trump et contribué à la révocation de Waltz.
Contexte de la révocation de Michael Waltz
Le président Trump a annoncé jeudi dernier le limogeage de Michael Waltz, moins de quatre mois après sa nomination, le désignant immédiatement comme représentant permanent des États-Unis auprès des Nations Unies, nomination en attente de confirmation par le Sénat.
Trump n’a pas officiellement expliqué les raisons de ce changement, mais plusieurs médias américains ont évoqué un scandale impliquant Waltz en mars dernier. Celui-ci aurait accidentellement ajouté un journaliste à une conversation privée via l’application Signal, où étaient discutées des opérations militaires américaines contre les Houthis au Yémen.
Les tensions entre Waltz, Trump et Netanyahu
D’après le Washington Post, l’une des causes majeures du départ de Waltz serait son alignement apparent avec Netanyahu lors de la visite de ce dernier à la Maison-Blanche en février. Waltz aurait partagé la conviction que l’heure était venue d’envisager une frappe militaire contre l’Iran.
Des responsables de l’administration Trump ont considéré que Waltz favorisait une action militaire et qu’il travaillait en étroite coordination avec les Israéliens.
Déclarations officielles et réactions israéliennes
Le Premier ministre israélien a démenti samedi tout accord direct avec Waltz en vue d’une frappe militaire contre l’Iran. Cependant, Yedioth Ahronoth souligne que malgré ce démenti, le bureau de Netanyahu n’a pas nié que son représentant a engagé des discussions avec Waltz.
Outre les visites de Netanyahu à Washington en février et avril, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, proche de Netanyahu, s’est également rendu aux États-Unis pour rencontrer de hauts responsables américains.
Inquiétudes sur l’image d’Israël et les relations bilatérales
Des sources familières avec les relations américano-israéliennes expriment une vive inquiétude quant à l’impact négatif de cette affaire sur Israël. Elles redoutent que le pays soit perçu comme manipulant Trump pour l’entraîner dans un conflit avec l’Iran.
Le Washington Post relève que, malgré une coopération étroite, les tensions persistent entre Washington et Tel-Aviv, notamment sur :
- Les négociations autour du nouvel accord nucléaire avec l’Iran
- La décision américaine de retirer ses troupes de Syrie
- Le rapprochement des États-Unis avec la Turquie
Dans ce contexte, la destitution de Waltz est perçue comme un coup dur pour Israël, car il était un partisan engagé du pays dans son rôle au sein de l’administration américaine.