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À Rennes, la question se pose : la gauche peut-elle s’emparer d’un bastion historique ? Alors que les élections municipales approchent dans moins d’un an, l’appétit des partis de gauche pour conquérir la mairie, occupée par le Parti socialiste depuis 1977, est grand. Ce fauteuil est resté aux mains du PS depuis la victoire d’Edmond Hervé, à une époque où la France était encore en francs et où Jacques Chirac devenait maire de Paris.
Nathalie Appéré en lice pour un troisième mandat
Nathalie Appéré, la maire actuelle, n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, mais tout laisse à penser qu’elle se prépare à briguer un troisième mandat. La question demeure : avec qui se lancera-t-elle et à qui devra-t-elle faire face ? Après deux mandats plutôt sereins en colocation avec les Écologistes, la logique aurait voulu une alliance dès le premier tour, mais la situation est loin d’être figée.
Les écologistes revendiquent leurs succès
Lucile Koch, Morvan Le Gentil, Valérie Faucheux et Laurent Hamon, à la tête de la campagne écologiste, mettent en avant leurs réalisations. « Nous avions négocié plus de 150 propositions entre les deux tours en 2020. Aujourd’hui, 94 % de nos engagements sont tenus ou lancés », déclare Laurent Hamon. Il affirme également que les écologistes sont prêts à assumer le rôle de maire à Rennes.
Des performances électorales en hausse
Les chiffres des élections précédentes montrent une progression significative : 8 % en 2008, 15 % en 2014 et 25 % en 2020. Cette montée en puissance incite les Écologistes à envisager une candidature indépendante pour tenter de doubler la liste socialiste. Ils critiquent également certaines décisions du PS sur des sujets tels que l’urbanisme et le développement économique.
La France insoumise : une ambition à concrétiser
De l’autre côté, La France insoumise (LFI) nourrit également de grandes ambitions. En 2022, Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 36 % des voix, mais le parti peine à s’implanter localement. La députée Marie Mesmeur et Gwénolé Bourrée, en charge de la campagne, cherchent à établir une alliance avec les Écologistes. Les discussions portent sur un programme commun incluant des mesures comme la gratuité des transports pour les jeunes et la reconnaissance de l’État de Palestine.
Vers une division à droite ?
Du côté de la droite, le secrétaire départemental des Républicains, Thomas Rousseau, a été le premier à déclarer sa candidature. Charles Compagnon, leader actuel de l’opposition, met tout en œuvre pour s’opposer au PS. Carole Gandon appelle à l’unité, tandis que le Rassemblement national envisage également de présenter une liste, sans encore dévoiler son chef de file.